Réaction de la communauté internationale sur le report de la présidentielle : la colère noire de Macky Sall

par pierre Dieme

La réaction de la communauté internationale suite à l’annonce du report de l’élection présidentielle n’a pas été du goût de Macky Sall. Et face à une certaine presse, ce jeudi, le chef de l’Etat a tenu à solder ses comptes avec ses détracteurs. D’emblée, il a condamné la réaction de certains partenaires qui, selon lui, se sont mis à condamner avant même d’aller à la source pour savoir ce qui se passe réellement : «Je ne peux pas comprendre que des partenaires qui sont avec le Sénégal, qui en principe travaillent avec nous sur le même principe, qui, lorsqu’il se passe quelque chose dans notre pays, doivent venir à la source pour voir ce qui se passe exactement au lieu de se suffire de commentaires qui condamne de façon péremptoire parfois, de façon très violente le président de la République».

«Le Sénégal ça m’a fait de la peine», confie-t-il d’autant plus que «jusqu’à présent, il n’y a pas une seule loi qui a été violée. Personne ne peut dire que le Président de la République, en abrogeant le décret, n’était pas dans son droit. Même le conseil a dit que ce décret était adossé à une loi qui elle-même est annulée. Et c’est à partir de ce moment que le conseil joue son rôle».

Visiblement très en verve, le président de la République dira que «le Sénégal est un véritable Etat de droit. L’Assemblée nationale a joué sa partition, c’est la seule qui doit voter une loi et elle l’a votée. Le Conseil constitutionnel est le seul juge constitutionnel et il a joué sa partition. Le président de la République en tant que chef de l’exécutif a pris acte et a décidé de mettre en œuvre la décision du conseil. Donc pourquoi toute cette levée de boucliers, toute cette campagne de presse qui est aux antipodes de ma pratique de démocrate depuis que je suis à la tête de ce pays».

Macky Sall n’a pas manqué de rappeler qu’il est l’initiateur de la réforme qui fixe définitivement la limitation des mandats et la durée du mandat du président de la République. A cela s’ajoute le fait que «j’ai refusé d’être tenté par un troisième mandat. Pourquoi on veut dire et faire dire avec des moyens importants la presse internationale que le président veut s’agripper au pouvoir ? Si c’était ma volonté, j’aurai été candidat, c’est plus simple. J’ai renoncé à tout cela, je ne mérite pas cette campagne internationale et je la dénonce de façon vigoureuse. Je suis un homme libre, je suis un sénégalais, je suis un africain et je suis un démocrate, je n’ai violé aucune règle, pour me retrouver dans cette campagne nauséabonde qui est entretenue pour créer la tension et la déstabilisation de mon pays. Je dénonce ce fait».

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