Face à la presse : Macky Sall fait dans le clair- obscur

par pierre Dieme

Dans un moment de tourbillon, il était vraiment attendu, sur la seule et unique question. A quand la date de l’élection ? Mais elle n’a pas trouvé de réponse. Et les Sénégalais s’attendaient davantage à beaucoup plus que de convoquer un dialogue. Un dialogue à pas feutré. Un dialogue auquel l’invitation est « forcée ».

Les Sénégalais sont restés sur leur faim. Jeudi-soir, tout le monde s’attendait à être fixé sur la date de l’élection présidentielle. Mais finalement, aucune mention n’a été faite à ce sujet. De toute évidence, Macky Sall a confirmé son départ de la Présidence à la fin de son mandat. Un des sujets sur lequel il était attendu. Encore et beaucoup plus, les attentes étaient focalisées sur la date de l’élection présidentielle. Ce que Macky Sall n’a pas daigné indiquer.

Par ailleurs, Macky Sall a choisi une porte dérobée. Car monsieur Sall fait du dialogue la solution idoine à l’impasse politique. Dans ses éléments de langages, Macky Sall s’arcboutent sur le dialogue et les termes du dialogue. Puisque pour président Sall, le seul sujet de cette concertation reste « l’après 02 avril ».  Déjà donc assuré de la tenue du dialogue et de ses résultats. «Tout le monde est appelé à y participer », c’est l’invite faite face à la presse hier à la classe politique de tout bord. Alors, le président Sall, certai nement, fort de sa position semble dire « suivez mon doigt et mon regard ».

Encore et plus, lui, le plus informé de tous les Sénégalais révèle, «  à ma connaissance je ne connais pas de candidat qui ne souhaite pas participer au dialogue ».

La libération des prisonniers politiques et même l’amnistie de certains d’entre eux font partie des conditions de la tenue du dialogue. Et sur cette question d’amnistie, il reste ambigu. Puis que répond-il, « la grâce et l’amnistie sont deux choses différentes (…) L’amnistie s’adresse aux faits et efface les faits. Nous voulons créer les conditions d’un apaisement pour arriver à un Sénégal de paix et de stabilité. La loi d’amnistie doit d’abord être validée, le gouvernement y travaille et elle devrait être validée par l’Assemblée ».

Dans sa communication, le président Macky Sall apparait comme quelqu’un de bonne foi. Qui ne se soucie que de l’intérêt supérieur de la Nation. A la question d’un élargissement prochain d’Ousmane Sonko ? « Je n’ai aucune objection. Je regarde le pays, pas les personnes. Ma responsabilité c’est d’être garant de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire national », a-t-il sèchement répondu. Mais toujours est-il, les Sénégalais en majorité sont restés sur leur faim.

Babou Diallo

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