Inquiet de la tournure des choses, c’est-à-dire de la montée des tensions dans notre pays à la suite du report de l’élection présidentielle, l’ancien président de la République Abdou Diouf a tenté à plusieurs reprises la semaine dernière de parler au président Macky Sall qui le considère comme son mentor. Sans succès puisque non seulement ce dernier n’a pas pris ses appels mais encore n’a pas daigné le rappeler.
Ce n’est que lundi dans la matinée que la Présidence sénégalaise et non le président Macky Sall en personne a appelé Abdou Diouf pour lui proposer de cosigner un texte avec son successeur Abdoulaye Wade appelant au dialogue, à la retenue, au respect de la Constitution etc. Bref, au respect des grands principes républicains et à la préservation de la paix. Diouf donne son accord. Quelques heures plus tard, son ancien conseiller à l’OIF Hamidou Sall, passé au service du président Macky Sall, lui envoie un texte qu’Abdou Diouf, du fait du grand âge et de la confiance qu’il accorde à Hamidou Sall, signe les yeux fermés sans même le montrer à son entourage.
Grossière erreur ! En effet, il ne s’était même pas rendu compte qu’on l’y engageait à valider en quelque sorte la date du 15 décembre prochain décidée par l’alliance Benno Bokk Yaakar-Pds. Ce n’est que lorsque ses enfants, affolés par la bronca et bombardés de tweets, textos et coups de fil les interrogeant sur cette position de leur père, l’ont interpelé que le président Abdou Diouf s’est rendu compte de la gravité de ce qu’il avait signé en toute bonne foi. D’où sa décision de publier le communiqué rectificatif d’hier qui a été plutôt bien perçu par l’opinion.
Le Témoin