Guy Marius Sagna :  » Ce combat contre le coup d’état constitutionnel est celui du peuple pas celui des leaders politiques »

par pierre Dieme

Depuis le vendredi 9 février, de violentes manifestations ont éclaté un peu partout au Sénégal contre le report de la Présidentielle.

Mais sur le terrain, les leaders politiques ont brillé par leur absence flagrante alors qu’ils ont appelé à la mobilisation.
Devant le jury du dimanche, le député à l’Assemblée nationale Guy Marius Sagna a éclairé l’opinion tout en assénant ses vérités.
 «La première chose est qu’à chaque fois que nous avons convoqué le peuple sénégalais, j’ai été aux avant-postes de la résistance. La deuxième chose, c ‘est que nous avons appelé à la désobéissance civile. Nous avons dit tout simplement que cette désobéissance civile. Cette résistance face à ce coup d’État constitutionnel n’est l’affaire d’aucun leader, d’aucun parti politique, d’aucune organisation. C’est l’affaire de tous les citoyens sénégalais et qu’aucun citoyen sénégalais n’attend qui que ce soit. C’est leur lutte. Dire qu’on attend des leaders, c’est penser que c’est la lutte de ces leaders », a-t-il déclaré.

«Il y a des Sénégalais dignes et des Sénégalais indignes »

Ce membre du mouvement Frapp veut, dit-il, faire comprendre tout simplement que ce qui affecte les citoyens sénégalais affecte aussi ceux-là qui sont appelés les leaders.

«Il y a des citoyens déterminés, engagés, mobilisés sur le terrain et il y en a d’autres qui sont des lâches, qui restent dans leur coin, dans leur chambre, dans leur lieu de travail. C’est la même chose pour ceux que vous appelez en fait les leaders. Il y en a qui sont déterminés, qui sont conséquents, qui font corps avec le peuple et il y en a d’autres qui font preuve de lâcheté. Donc ce n’est pas propre aux leaders, c’est propre à notre société sénégalaise », a-t-il pesté. Mieux, Guy Marius Sagna tonne : « dans tous les groupes socioprofessionnels, dans tous ces segments, il y a des Sénégalais dignes et des Sénégalais indignes».

Par ailleurs, le parlementaire-activiste souligne que « ces » leaders t étaient à la Cour suprême pour déposer un recours, pour protester, à leur manière, ce report de la présidentielle.
 «Si le droit est dit, le Conseil constitutionnel donne raison à nous, députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) et également aux candidats qui ont saisi la Cour suprême », renseigne-t-il.

Avant de faire remarquer : «Nous optimistes par rapport à cela parce que l’Assemblée nationale n’a pas le pouvoir, n’a pas le droit de reporter une élection présidentielle, encore moins d’allonger le mandat du président de la République ».

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