Le président Macky Sall n’a pas encore dit ce qu’il fera si le Conseil constitutionnel valide les requêtes de l’opposition visant l’inconstitutionnalité de la loi qui reporte l’élection présidentielle au 15 décembre 2024.
Dans une entrevue exclusive accordée vendredi à l’Associated Press (AP), le chef de l’Etat a balayé les allégations selon lesquelles la décision était inconstitutionnelle et qu’il avait créé une crise constitutionnelle.
Il juge prématuré de se prononcer sur la délibération du Conseil constitutionnel. « Il est trop tôt pour moi d’envisager cette perspective (…) Lorsque la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai », a-t-il déclaré. Macky Sall a de nouveau réaffirmé sa volonté de pacifier l’espace public avant de passer la main à un successeur.
« Je ne veux pas laisser derrière moi un pays qui va immédiatement plonger dans des difficultés majeures (« …) Je dis maintenant que je vais travailler pour l’apaisement, pour les conditions qui permettront au pays d’être pacifique…
Organisons tous des discussions inclusives avant d’aller aux élections », a-t-il indiqué.
L’objectif est de favoriser la confiance et de créer un environnement inclusif pour les élections », a-t-il déclaré. « Dans les périodes de fragilité, nous devons être prudents (…) Le pays doit traverser cette étape de transition électorale en toute lucidité et tranquillité, pour que le pays continue d’avancer », a conclu le chef de l’Etat.
Moussa Ndongo