La Coordination des Associations de Presse (CAP) a exprimé « sa profonde inquiétude » face à la coupure du signal du groupe Walfadjri. Elle a qualifié cette mesure « d’excessive et inadmissible dans un pays démocratique comme le Sénégal ».
Dans le communiqué parvenu a PressAfrik, les Associations de Presse, ont indiqué qu’ « ils soutiennent sans réserve au groupe Walfadjri et condamnent vigoureusement l’immixtion dangereuse et liberticide du Ministre en charge de la Communication dans les programmes de ladite télévision ».
Dans le document, la Cap a asséné « qu’Il est particulièrement alarmant qu’un ministre de tutelle, qui est également avocat, ne respecte pas les voies légales pour couper un signal, remettant ainsi en question les principes démocratiques ».
En plus de cela, elle s’est insurgée également contre l’interpellation des professionnels des médias présents sur le terrain pour la couverture médiatique d’une activité politique à Dakar sur la VDN. « Des femmes journalistes ont été brutalisées, arrêtées et humiliées par des éléments de la Gendarmerie Nationale avant d’être relâchées ce dimanche [février 2024]. Ces actes inacceptables sont vivement dénoncés, et un appel est lancé aux forces de défense et de sécurité à faire preuve de plus de retenue dans de telles situations », dénonce le communiqué.
Pour l’association, il est essentiel de rappeler à tous les acteurs impliqués que la mission d’informer de manière juste et vraie est garantie par la Constitution de la République du Sénégal. Ainsi, « les journalistes ont le droit d’exercer cette mission quelles que soient les circonstances. La CAP reste déterminée à s’opposer à tout abus envers les professionnels des médias et à défendre la liberté de la presse. »
Toutefois, l’association a appelé les reporters sur le terrain à faire preuve de prudence durant cette période relativement complexe.
Ndeye Fatou Touré