En marge d’une conférence de presse tenue ce dimanche 21 janvier 2024 à l’immeuble Famak au Point E, le candidat Boubacar Camara s’est prononcé sur l’actualité politique et le scrutin du 25 février 2024. Ce, à la suite de la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel.
Faisant partie des candidats sélectionnés, il a commencé son discours en décernant une mention spéciale à ses parrains, avant de déplorer les manquements notés dans le système du parrainage.
« Je rends grâce à Dieu, à ma famille et mes militants qui m’ont permis de figurer parmi les candidats validés par le Conseil constitutionnel. D’autres candidats, pourtant crédibles et engagés, ont été écartés par le système inique du parrainage ou par des procédés manifestement excessifs. Au lieu d’un système de filtre pertinent pour se prémunir contre des candidatures fantaisistes et pléthoriques, nous sommes en présence d’un dispositif permettant d’écarter des prétendants sérieux », déclare-t-il.
Scrutin des grandes absences
En effet, il souligne que l’élection présidentielle de 2024 se déroule dans un contexte de fragilité multiforme. Justifiant son point de vue, le leader de la coalition Kama 2024 s’explique. « Le scrutin va se dérouler dans un contexte de fragilité multiforme, car la situation est marquée par trois absences frappantes, dont celles du président sortant, du principal leader de l’opposition et du candidat du premier parti historique de l’opposition. C’est le scrutin des grandes absences », laisse-t-il entendre.
Boubacar Camara d’ajouter : « Au plan international, le Sénégal apparaît comme un îlot de stabilité dans un océan sous-régional dans lequel la paix est constamment menacée. Cette situation précaire est encore plus inquiétante au vu des sources internes de tensions comme les atteintes répétées et flagrantes aux droits et libertés, un processus électoral dévoyé, la politisation de l’Administration et la perception d’un déficit d’impartialité de la justice. »
Le candidat de la coalition Kama 2024 affirme que sur le plan national, « l’économie est malmenée par un endettement public excessif qui a engendré l’ancrage dans la pauvreté, la crise de l’éducation et de la santé, le chômage chronique et l’insécurité galopante ».Dans ces conditions « misérables », dit-il, il est aisé de comprendre que l’aspiration au changement se manifeste quotidiennement.
Rupture ou continuité, l’enjeu de taille
Dans son discours, Boubacar Kamara n’a pas raté les candidats qui ont déjà occupé un poste dans le gouvernement actuel. Il les taxe de « candidats de la continuité ». « Deux groupes de candidats sont en présence. Mais ceux qui symbolisent la continuité, soit ouvertement, soit implicitement, ont déjà occupé ou occupent encore d’éminentes fonctions politiques, conçu et défendu des politiques publiques dont les résultats n’ont pas permis d’améliorer de façon significative les conditions de vie des Sénégalais », lâche-t-il.
Pour M. Kamara, « certains d’entre eux n’ont pas encore soldé leurs comptes, notamment par rapport aux deniers publics. Ils n’ont pas reconnu leurs responsabilités sur la situation actuelle et n’ont proposé aucune alternative convaincante. C’est le camp du passé, de la continuité et ils sont très dangereux. Le danger de ce groupe est que chacun de ses membres peut servir de béquilles à l’autre pour éviter la rupture souhaitée ».Selon lui, ces candidats ne méritent pas la confiance des Sénégalais.
« Avant toute sollicitation des suffrages des Sénégalais, la moindre des choses est de faire preuve de respect, en réparant les injustices qu’ils ont promues et facilitées. Les divergences conjoncturelles entre eux et les changements de discours pour se donner une nouvelle virginité politique ne trompent personne », affirme-t-il. Votons utile pour une alternative crédible
Ainsi, se dessinant comme le bon profil pour sauver le Sénégal des mains de la continuité du régime en place, Boubacar Camara invite vivement les Sénégalais à se méfier des candidats de la continuité et à voter massivement pour les candidats de la rupture parmi lesquels il s’identifie. « Nous sommes en présence de ceux qui symbolisent la rupture en préconisant le changement auquel aspire le peuple sénégalais avec des programmes politiques économiques et sociaux, crédibles et alternatifs. Je me reconnais dans ce groupe et le programme économique et social Tabax constitue la traduction de notre vision qui consiste à bâtir un Sénégal prospère. Je suis prêt à gouverner harmonieusement le Sénégal en mettant en synergie toutes les forces vives de la nation ».