Malgré la température sociale et électorale qui monte, monte, le pays affiche le sourire. Les « Lions » ont prouvé, hier, qu’ils tiennent à leur titre de « rois » d’Afrique. Ils ont obtenu une belle victoire à l’entame de la CAN contre le voisin gambien. Ça rassure pour la suite.
Pendant que le sport déride et unit le peuple, les frustrés des parrainages grimacent. Ils sont allés s’apitoyer sur leur funeste sort devant les « Toubabs » de l’Union Européenne. Image écornée d’une démocratie à reculons que l’on pensait aux archives des larmoiements. Comme si ces Occidentaux n’ont rien vu des exécrables actes posés par le pouvoir en place depuis deux ans et qui relèvent du registre du « je m’en foutisme ».
Ils ont tout vu, ces Toubabs donneurs de leçons, mais préfèrent regarder ailleurs. Attendant certainement que ça brûle pour venir jouer aux sapeurs-pom- piers. Et puis, pourquoi donc ramener à la rai- son un président qui sert si bien leurs intérêts ? Nous devons être assez grands et responsables pour régler nos propres contradictions et problèmes. Bien
entendu les messieurs et dames recalés de ces étranges parrainages n’ont pas tort dans un pays où l’on se fout éperdument des décisions de Justice. Tout est permis à ceux qui sont au pouvoir, pendant que l’Opposition est traitée comme des ter- roristes. Une situation que l’avocat Me Adama Gueye résume ainsi avec justesse : « Une justice à deux vitesses, forte avec les plus faibles et faible avec les plus forts ». Vous en doutez ?
Pendant que l’on gaze des opposants, emprisonne des jeunes gens qui ne faisaient que discuter avec des citoyens sur la place publique, des jeunes dont on a amené le dossier en instruction pour prolonger leur séjour carcéral, pendant que l’on interdit à des leaders politiques de manifester avec leurs militants, que les gendarmes ferment les permanences de ces mêmes leaders, le candidat du pouvoir, lui, déroule tranquillement dans la région Sud du pays avec une belle propagande de flagorneurs constipés à force de bouffer indument les richesses du pays.
Selon ces frotte-manches, la jeunesse de ces contrées aurait dit oui au candidat du pouvoir. Elle aurait acquiescé à travers des mobilisations payantes comme cela se fait couramment avant que tout ne leur retombe dans la gueule le jour des élections. De flagrantes injustices auxquelles nos amis de l’Union Européenne assistent sans réagir… Mais que voulez-vous ? Ce candidat du pouvoir les arrange tellement !
Par KACCOR, Le Témoin.