Sa candidature a été approuvée par le Conseil constitutionnel, vendredi dernier, mais, les dés ne sont pas encore joués. Du moins pour Karim Wade, et pour cause. L’ancien ministre de l’énergie, Thierno Alassane Sall, par ailleurs candidat validé, pour le moment, par le Conseil constitutionnel, a lancé les hostiles, contre la candidature de Wade fils. Il a remis sur la table le problème de la double nationalité du fils de l’ancien chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade. Certes, il n’a pas encore déposé une réclamation dans ce sens, au niveau de la juridiction suprême mais Thierno Alassane Sall ne compte pas laisser «son adversaire» s’en tirer aussi facilement.
Ainsi, dans un document rendu public, il a informé qu’il est en train d’investiguer sur cette histoire de double nationalité de Wade-fils : «Selon diverses sources, Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle, serait toujours détenteur de la nationalité française, ce qui est en contradiction avec la Constitution de notre pays. Notre Loi fondamentale dispose que tout candidat à la magistrature suprême doit exclusivement être de nationalité sénégalaise», a-t-il précisé.
Thierno Alassane Sall, qui soupçon ne des tractations pour faire passer la candidature de Karim Wade, est catégorique. Il a fait savoir que «les investigations se poursuivent, car nul ne devrait transiger sur des dispositions explicites de la Constitution. C’était déjà le sens de notre opposition à une éventuelle candidature à un troisième mandat du Président Macky Sall. Si une fausse controverse a pu être entretenue quant à l’application (au Président Macky Sall) des dispositions de l’article 27 de notre Charte fondamentale, les dispositions de l’article 28 ne comportent aucune dérogation et s’appliquent à tout candidat».
Le leader de la République des Valeurs a souligné que «sa non-participation au dialogue national était un refus d’entrer dans des petits arrangements entre politiciens, qui feraient sauter de nécessaires verrous visant à préserver la République d’individus au passif lourd. Les républicains et patriotes ne devraient pas détourner le regard sur de possibles violations de la Constitution, quelles que soient les alliances d’hier. Fermer les yeux sur une violation de dispositions de la Constitution, en raison de l’affiliation politique des intéressés, reviendrait à valider à rebours les velléités des théoriciens du “deuxième” quinquennat pour Macky Sall».