Faut-il en rire ou en pleurer ? En rire certainement à l’analyse du communiqué de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à l’endroit du Burkina Faso. Un communiqué qui frise l’hypocrisie là où la Cedeao
exprime sa préoccupation concernant l’interpellation et la détention de personnalités politiques et de la société civile par les autorités du gouvernement Burkinabé. Mieux, la Cedeao fait un appel pressant au président de la transition, le
capitaine Ibrahim Traoré, de libérer immédiatement les personnes arrêtées dans les manifestations et « tentatives » de coup d’Etat « C’est une procédure illégale et arbitraire » s’emporte la Cedeao tout en oubliant qu’au Sénégal, presque un millier de jeunes et responsables politiques de l’opposition dont le chef de celle-ci Ousmane Sonko ! font l’objet d’arrestations arbitraires. Ce dans les mêmes conditions que les Burkinabés dont la Cedeao demande la libération. Et pourtant, on n’entend guère notre glorieuse organisation dénoncer ce qui se passe dans ce Sénégal !