Au Sénégal, le Conseil constitutionnel reprend, ce mardi 2 janvier, les opérations de contrôle des candidatures pour les 93 candidats potentiels à l’élection présidentielle. Jusqu’au 12 janvier, une commission de contrôle examine un élément crucial de leur dossier, celui des parrainages. Les opérations continueront ensuite jusqu’au 20 janvier avec d’autres pièces à vérifier comme leur casier judiciaire.
La première étape du contrôle est celle de l’examen des parrainages qui peuvent être de députés, maires, présidents de conseils départementaux ou encore de citoyens. Dans ce cas, il faut alors réunir 0,6% du fichier électoral.
Si le nombre de parrains est insuffisant, le candidat est automatiquement éliminé. De nombreux cas de doublons se retrouvent aussi sur les listes de parrainages
« Les doublons internes, c’est quand sur la liste d’un candidat figure un nom plusieurs fois. Quand ce sont des doublons internes, ce n’est pas régularisable. Les doublons externes, c’est quand, sur la liste d’un candidat, figure un nom qui figure, en même temps, sur la liste d’un autre candidat », explique Moundiaye Cissé est directeur de l’ONG 3D.
En cas de doublons externes, les candidats ont 48 heures pour régulariser la situation et trouver d’autres parrains.
La vérification des parrainages n’est qu’une première étape et cela ne veut pas dire que les candidats feront partie de la liste définitive. En effet, le Conseil constitutionnel doit vérifier huit autres pièces. C’est ce que précise encore Moundiaye Cissé : « Il y en a qui arrivent à passer le parrainage, mais qui n’arrivent pas à montrer qu’ils ont la quittance de la Caisse des dépôts et de consignation. Il y en a qui passent et qui ne montrent pas un casier judiciaire vierge. »
C’est ce qui avait empêché Karim Wade et Khalifa Sall d’être éligibles en 2019. Les candidats doivent aussi, entre autres, justifier qu’ils ont seulement la nationalité sénégalaise.
Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 20 janvier pour terminer le contrôle de toutes ces pièces.