Demain, à 9H30, le Conseil constitutionnel du Sénégal s’apprête à s’assoir sur le droit et à empêcher la commission de contrôle des parrainages d’étudier la candidature d’Ousmane Sonko.
Cette décision tirera prétexte de la supposée incomplétude du dossier, fondée sur l’absence de formulaires de parrainages.
Cette décision a été prise dès ce jour par le Conseil, réuni informellement et en dehors de tout cadre légal, alors que le dossier n’a toujours pas été ouvert.
Rappelons que la CENA avait enjoint à la DGE de délivrer ces formulaires à M. SONKO, et que la DGE s’y est opposée en dehors de tout cadre légal, alors qu’une décision du Tribunal de Dakar imposait son respect.
Rappelons que le code électoral exige que toute carence de l’administration soit suppléée par les instances autorisées, dont la CENA.
Rappelons que M. Ousmane SONKO dispose de tous les parrainages requis, et que, malgré son emprisonnement, sa persécution, et les accusations les plus folles mises en oeuvre contre lui, il est de loin le candidat favori.
Les entraves et forfaitures consécutives mises en oeuvre par les plus hautes autorités du pays à l’égard du processus démocratique sénégalais ne seront pas impunies.
Nous prévenons les membres du Conseil constitutionnel, et en particulier son Président, des conséquences que pourraient entraîner ces actes, et de l’importance d’un plein respect du processus politique.
La déstabilisation du Sénégal, en une période si sensible, est un pari risqué, et, je le crains, un pari français.
Les conséquences qu’entraînerait la dévastation du plus solide Etat de droit de la région, pour nos compatriotes, pour les sénégalais et pour l’Afrique en général, s’avéreront catastrophiques.
Soutenue par nos autorités, elle deviendra apocalyptique.
Se joue le sort d’un peuple.
Plus de mille prisonniers politiques attendent leur libérations.
Plusieurs millions, que leur soit rendue leur souveraineté et leur liberté d’expression.
Parmi eux, une citoyenne française, prise dans les rets de cette realpolitik.