Un Cinquième Président CHANCEUX ! (Par Idrissa Fall CISSÉ)

par pierre Dieme

Le 25 Février ou le 24 Mars 2024 plus probablement, nous élirons un Président de la République au petit bonheur la chance. Il aura peut-être un profil, un parcours, un discours, mais il devra avoir beaucoup de chances pour surclasser ses concurrents.

Les quatre candidats qui sont sûrs de participer n’ont aucun mérite particulier. Leur candidature a été validée dans le cadre d’un d ialogue sans aucune légitimité, organisé après les échéances des législatives qui n’étaient pas censées déterminer des candidats à la présidentielle. Leur petit dialogue leur a permis de provoquer leur chance, au détriment de tous les autres.

Les autres candidats auront beau travaillé jusqu’à l’usure, leur participation à l’élection est soumise à la performance de leur informaticien. Le parrainage citoyen ne renseigne sur aucune représentativité du candidat. C’est un leurre. L’informaticien le plus brillant du candidat le plus anonyme pourra faire passer son candidat. Le parrainage à la sénégalaise n’est pas une présélection politique, c’est un concours entre informaticiens. Mieux vaut sortir d’une école d’ingénieurs que de revendiquer un coefficient électoral.

Pire, nos candidats seront soumis à un tirage au sort. L’invention du siècle. Pour éviter les bousculades de 2019, on invente la tyrannie du hasard, avec une gestion catastrophique des doublons externes. Les sénégalais parrainent plusieurs candidats à la fois. Ils peuvent être fautifs. D’autres sénégalais parrainent des candidats à leur corps défendant, tant leur pièce d’identité circule partout à leur insu. Des milliers de pièces perdues trainent dans les mairies, commissariats et brigades. Leur parrainage profitera au candidat qui bénéficiera d’un bon tirage au sort. Dans un système juste, les doublons externes auraient été annulés pour tout le monde. La fraude volontaire ou pas, ne doit bénéficier à personne. Cette solution aurait rendu sans intérêt l’ordre de contrôle des parrainages. Et la chance aurait été ramenée à la portion congrue dans la qualification des candidats.

Le Sénégal nous parait tellement sérieux que sa destinée ne devrait confiée à une boule qui tourne au gré des hasards. D’excellents candidats seront éliminés par les doublons externes s’ils ne bénéficient pas d’un tirage favorable. Des candidats, plus médiocres et sans aucune représentativité, dotés d’excellents informaticiens passeront l’étape des parrainages s’ils bénéficient d’un tirage au sort favorable. Si en plus, on a des candidats qui doivent leur qualification à des députés qu’ils n’ont pas contribué à élire, le risque est grand d’avoir un Président tiré au sort. La sélection (par élection) pourra être plus démocratique que la présélection (les parrainages). Élire un Président de la République, dans un monde si trouble avec de si immenses défis à relever, au petit bonheur la chance est la pire calamité à laquelle nous pouvions nous attendre.

PS: Je précise encore une fois que AWALÉ et la Coalition ABDOURAHMANE2024 ont déjà bouclé les 58.975 parrains contrôlés et nettoyés par d’excellents informaticiens et ont déjà stockés les 14.744 parrains en cas de doublons externes. 

Pout le 13 Décembre 2023 

Idrissa Fall Cissé membre de AWALÉ

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