Le dossier de l’ancien maire de Saint Louis, Ameth Fall Braya, a été évoqué hier, à la Chambre Correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Il est accusé par Michelle Danielle Montanarie de violences et voies de fait, menace et injures. La plaignante qui est une ancienne locataire de l’immeuble occupe les lieux depuis 1997.
Après avoir acheté un immeuble sis à Grand Dakar, Ameth Fall Braya, l’ancien édile de Saint Louis, a voulu entamer les travaux de réfection. De ce fait, il a demandé aux locataires de quitter les lieux. Parmi eux, la dame Michelle Danielle Montari. Celle-ci occupant un magasin, a demandé au nouveau propriétaire de respecter les règles d’expulsion. Ce qu’il a refusé de faire selon elle. Elle déclare que l’ancien maire de la première capitale sénégalaise n’a cessé de l’intimider. Ce, en déposant des matériaux de construction devant son magasin. A l’en croire, une rencontre a été faite le 8 février 2023, pour trouver un terrain d’attente. Malheureusement, les choses se sont empirées. A l’issue de la rencontre qui a été un fiasco, Ameth Fall Braya lui a, dit-elle, intimé l’ordre de quitter les lieux dans un délai de 3 jours.
Le jour des faits renseigne la plaignante, le prévenu est entré dans son commerce par effraction et y a semé un désordre. Pour solder le tout, renseigne toujours la partie civile, il a changé les cadenas. Des accusations réfutées par le prévenu. Il a formellement nié avoir proféré des menaces à l’encontre de la dame. A l’en croire, il était même dans les dispositions de lui prêter son garage pour qu’elle y dépose sa marchandise. Il nie également avoir vandalisé la boutique de la partie civile. D’après lui, il n’y avait que des pare-brise.
L’avocat de la partie civile pour qui les faits sont constants a réclamé la somme de 50 millions de francs CFA en guise de dédommagement. A la suite du parquet s’en rapporte à la sagesse tribunal, l’avocat de la défense a sollicité le renvoi des fins de la poursuite de son client puisque les faits ne sont pas établis à son encontre. Le délibéré est fixé au 23 janvier.
Aïssatou TALL