Le moins que l’on puisse dire est que la politique, telle qu’elle se pratique sous nos cieux, est parfois répugnante. Depuis que la transhumance a été théorisée, appliquée, autorisée et nobélisée sous le Père Wade, tout le monde vend sa dignité pour se déshumaniser sous l’autel des prébendes et dieu Mammon. Des pratiques dont les auteurs sont souvent promus en exemples sous les projecteurs des médias qui exhibent, comme des trophées gagnés de haute lutte, leur traitrise. De mauvais exemples pour les jeunes qui constituent la majorité de l’électorat et qui jouent souvent
de mauvais tours à ces messieurs et dames qui pensent pouvoir les corrompre. Ils oublient qu’un grand éveil des consciences s’est produit chez une jeunesse plus politique, engagée et consciente de certains enjeux géopolitiques qu’on ne le croit. Et plutôt que de revoir leurs méthodes,
ces acteurs politiques renouvellent les mêmes travers. Ils n’ont rien retenu ni appris des leçons des locales et des législatives avec des jeunes qui se sont bien joués de certains leaders, bouffant leur fric ou s’emparant de leurs présents pour aller voter pour d’autres qui semblent incarner leurs
convictions. Depuis le démarrage des parrainages, des renégats qui ont fait l’objet de débauchages par le camp du pouvoir sont exhibés par les médias sans aucune pudeur.
Des renégats qui se présentent eux-mêmes comme des héros. On assiste assurément à la métastase d’une société de plus en plus corrompue et où les richesses indument acquises constituent un étalon de réussite sociale. Pour le moment, celui qui est en train de payer le plus lourd tribut à ces anti jeux demeure sans aucun doute l’ancien Premier ministre Boun Abdallah Dionne, devenu une cible à abattre pour ses anciens camarades de coalition. C’est à croire que des agents recruteurs sont lâchés aux trousses de ses délégués régionaux dont cinq l’ont abandonné à quai. Des pratiques inélégantes pour le priver de parrains et montrer son insignifiance. D’autres, après avoir quitté BBY avec fracas, dénonçant le manque de démocratie ou de reconnaissance qui y prévaut, sont retournés la quéquette basse
à la maison. Après avoir reçu des arrêtés de nomination, de l’argent ou des titres fonciers. Des pratiques, hélas, qui ne participent guère à la moralisation de la vie politique nationale complètement gangrenée par l’argent.
kaccoor bi – le temoin