Tourisme à Mbour : L’insalubrité et l’insécurité au banc des accusés à Saly

par pierre Dieme

Au cours d’un Crd nocturne présidé par le Premier ministre à la mairie de Mbour, en marge de sa «tournée économique», les acteurs du tourisme ont dénoncé «l’insalubrité et l’insécurité» de la station balnéaire de Saly. Ils ont, cependant, salué les mesures prises pour réhabiliter les plages et la mise en place du crédit hôtelier.

Le Premier ministre a présidé un Crd nocturne à la salle de délibération de la mairie de Mbour, dans le cadre sa tournée. Au cours de ce tête-à-tête, Boubacar Sabaly, au nom des acteurs du tourisme, s’est d’abord réjoui de «la mise en place rapide du crédit hôtelier» et la réhabilitation des plages de Saly face à l’érosion. A l’en croire, il n’y a pas eu d’«erreur de Saly» mais un «manque de réactivité». «Aujourd’hui, la station balnéaire de Saly ne ressemble plus à ce qu’elle était dans les années 80 et 2000. Les problèmes que nous avons, c’est l’insalubrité et l’insécurité. Des poubelles en pleine rue débordent de déchets en plus des écoulements d’eaux usées. Il y a un problème d’insécurité car la police touristique est sous-équipée», a-t-il déploré. L’hôtelier déplore aussi «des nuisances sonores qui troublent la quiétude des clients, l’envahissement humain et celui des animaux, des restaurants transformés en night-club». Par ailleurs, Boubacar Sabaly souligne, pour s’en désoler, «la mauvaise qualité de service due à une formation inadéquate». Selon Diéne Ndiaye, Directeur de cabinet du ministre du Tourisme, «la prolongation de Saly vers Pointe Sarène et Mbodiène est due à un problème de saturation et d’aménagement comme ce qui se passe à Cap Skiring». Il estime queSaly mérite une «attention particulière» du fait du non-respect du plan d’aménagement et du changement d’option. «La mission de la Sapco reste à définir. La station balnéaire ne relève plus du domaine national mais du domaine privé, c’est complexe. Il y a une liaison avec la commune et l’installation de commerces inadaptés aux activités touristiques», a déclaré M. Ndiaye.

Il ajoute que la station balnéaire doit connaître une reconversion en ville verte et que les acteurs peuvent demander des affectations de terres à Pointe Sarène et Mbodiène pour la construction de réceptifs. En ce qui concerne le crédit hôtelier, Diène Ndiaye admet que «les 5 milliards mobilisés sont épuisés mais qu’un décret d’avance de 100 milliards est signé pour une mobilisation plus conséquente des ressources». Parlant du Conseil national du tourisme qui doit servir de cadre de concertation, le Directeur de cabinet déplore des lenteurs dans la nomination du Président.Et répondant à la question de la formation, il annonce un Institut supérieur financé par l’Arabie Saoudite.

Aboubakry KANE

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