Le directeur général des élections persiste toujours dans son refus d’exécuter l’ordonnance du juge et l’injonction de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Une situation que regrette l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) qui exige le respect des lois, règlements et décisions de justice. «La Dge reste sur sa position comme si elle avait un pouvoir d’appréciation de ces décisions, et ce, en invoquant la décision de la Cour suprême et l’absence de Ousmane Sonko sur les listes électorales», déclare Adama Mbengue dans un communiqué. Il rappelle «qu’au-delà des dispositions légales et règlementaires qui ne sont pas respectées dans cette affaire, ce sont les Droits les plus fondamentaux d’un électeur qui ne sont pas respectés et de surcroît par une autorité chargée d’organiser les élections et de la façon la plus neutre qu’elle soit, ce qui risque de compromettre la transparence et l’impartialité avec une rupture d’égalité en défaveur d’un candidat qui, en ce moment jouit de tous ses droits civils et politiques pour participer à des compétitions électorales».
Ainsi, pour un climat apaisé et pour éviter de plonger le Sénégal dans des lendemains incertains, notamment par des revendications futures, l’ADHA invite la Dge à respecter la décision du tribunal de Ziguinchor ; prendre en compte sans délai l’injonction faite par la Cena dont les prérogatives sont certaines en matière d’élection ; donner sans délai au mandataire de Ousmane Sonko les fiches de parrainage ; respecter les lois et règlements en matière électorale ; rester impartial dans tout le processus électoral et de ne pas distinguer là où la loi ne distingue pas». Après avoir formulé toutes ces recommandations, l’Adha invite également «le Président de la République à prendre les responsabilités qu’il faut afin de siffler la fin de la récréation et d’user de ses pouvoirs afin dans le but de faire respecter les lois et de garantir l’exécution des décisions de justice tel qu’il l’avait annoncé».