Coup de gueule de Me Ciré Clédor Ly

par pierre Dieme

L’état du Sénégal est devenu méconnaissable avec l’emploi de procédés déloyaux et de pratiques inquiétantes qui présagent d’un futur Etat dictatorial, policier et sanguinaire.

Après l’arrestation arbitraire du leader de Pastef, des comportements jamais soupçonnés dans la gouvernance se sont révélés pour l’éviction d’un adversaire politique, au détriment de la démocratie et de l’Etat de droit comme option irréversible du peuple Sénégalais.

D’abord, l’Etat du Sénégal refuse de garantir les libertés individuelles et publiques, ainsi que les droits démocratiques au peuple Sénégalais, en refusant systématiquement les rassemblements pacifiques, les marches pacifiques, réprimant à toute occasion ceux qui usent de leur droit de critique sur la gouvernance politique ou économique, expriment leurs pensées ou leurs opinions s’ils ne sont pas catalogués inféodés, partisans ou sympathisants du parti politique au pouvoir.

Le port du bracelet Pastef porterait bonheur et renforcerait la foi et la détermination, aux dires de ceux qui en ont porté et que j’ai eu à rencontrer dans les caves des tribunaux, attendant leur tour d’être placés sous mandats de Dépôt, sans s’interroger sur la nature du crime reproché, sachant qu’ils n’ont commis aucune infraction.

Ensuite, l’Etat discrédite lui-même les institutions en jetant la suspicion sur les juges dans ses écrits et refusant d’exécuter une décision de justice au su de la communauté nationale et internationale.

L’Etat reste sourd et impitoyable, décidé à fausser le suffrage universel et la volonté populaire, en emprisonnant le personnage le plus populaire, que les sondages politiques donnent victorieux aux prochaines élections présidentielles, malgré l’inopportunité de la mesure et l’état de santé de la personne qui fut très alarmant, même s’il s’est amélioré grâce aux interventions intenses des médecins.

Les arrestations et persécutions des cadres du Pastef se poursuivent dans le dessein toujours d’entraver la candidature de Ousmane SONKO et toute personne qui pourrait être porteuse de son projet politique panafricaniste ainsi que de son programme national.

L’arrestation de Amadou Ba depuis le Samedi 28 octobre, nuitamment sans qu’il lui soit notifié les motifs de son interpellation, avait un double objectif :

– l’empêcher de se rendre à Abuja pour déposer à la Cour le dossier opposant Ousmane Sonko et le Pastef à l’Etat du Sénégal et dont l’audience était programmée pour le 31 Octobre à 10heures. La personne qui avait pris la suite, employé de mon cabinet, a été empêchée de prendre l’avion pour Abuja et les dossiers qui étaient déjà embarqués dans l’appareil, débarqués. Mais au grand dam de l’Etat, les services de renseignement de l’Etat ont été dribblés et le dossier a été reçu et enregistré au greffe de la Cour de la CEDEAO qui a accusé réception au cabinet.

– le second objectif visé par l’arrestation d’Amadou Ba est de faire obstacle à la candidature du prisonnier politique BASSIROU Diomaye Faye dont il est le mandataire (Diomaye est le second de Ousmane Sonko dans le parti Pastef).

Amadou Ba est en retour de parquet, un régime de détention arbitraire que ne justifie aucune disposition légale et le mandat de Dépôt ainsi qu’un emprisonnement jusqu’àprès les élections de 2024 au plus tôt, serait de la politique de persécution et de répression politico-judiciaire de L’Etat du Sénégal.

L’Etat du Sénégal a franchi le rubicon en produisant dans le dossier de la CEDEAO une Vidéo montée à partir des diffusions de <> qui est son monstre médiatique et il est désemparé lorsqu’il a su que les patriotes ont rétabli et produit auprès de la Cour les originaux des vidéos qui faisaient partie du dossier que Amadou Ba devait amener à Abuja.

C’est pour cette raison que l’Etat joue la carte du dilatoire en demandant le report de l’audience, pour arriver à une date qui ne permettrait à Ousmane Sonko et au Pastef de participer aux élections, ce qui est triste et dégradant pour un Etat.

L’Etat du Sénégal toujours pressé de juger Ousmane Sonko, a peur d’être jugé lui-même.

Qu’en sera t’il lorsque des artisans responsables du délabrement de l’Etat de droit et du système démocratique seront placés en garde à vue, sous mandats de dépôt et comparaîtront à la barre pour répondre de leurs crimes ?

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