On aura beau tenter d’évacuer le sujet, chercher à parler d’autres choses plus gaies et polissonnes, mais on en revient toujours au terrain de la politique avec comme personnage central et incontournable le leader de Pastef, partis dissous administrativement mais dont les militants deviennent de plus en plus nombreux et engagés. L’homme fait perdre le sommeil au pouvoir en place qui cherche par tous les artifices juridiques à l’éliminer de la course pour la présidentielle de 2024. Ces gens qui nous (mal)gouvernent depuis 2012 ne veulent pas qu’il préside aux destinées de ce pays et font de sa disqualification leur cheval de bataille, quitte à tordre le cou aux lois en vigueur avec l’aide de juges serviles. Ça, c’est une évidence ! Pour eux, le slogan c’est « Tout sauf Oscar Sierra. » ! Seulement, plutôt que d’y aller avec intelligence et sérénité, ils foncent, tête baissée, comme des phacochères sur leur proie. Autant dire qu’il leur manque de la finesse. C’est d’abord l’Agent judiciaire du parti au pouvoir — si, si, il est militant de l’armée mexicaine — même s’il prétend représenter l’Etat qui s’emmêle les pinceaux, se croyant dans une bagarre de rue. Plus habitué aux bureaux climatisés et palaces qu’aux prétoires des tribunaux, on l’a envoyé dans la fournaise du tribunal de Ziguinchor où il s’est fourvoyé dans ses dossiers. Ne voulant point subir une seconde humiliation, son employeur, certainement dépité, l’a rappelé. Une défaite que des mange-mil du pouvoir, abonnés des réseaux sociaux, ne veulent pas admettre. Hier, ils ont sorti des tiroirs des dossiers pour tenter de confondre le téméraire juge. Et c’est juste si nos sauvageons ne l’ont pas insulté de mère. Les pauvres ! Cette partie perdue, les voilà à chercher l’arme fatale pour définitivement mettre hors d’état de nuire leur encombrant opposant. Eureka ! Ils ont trouvé qu’il trainait encore un autre procès pour lequel il s’était pourvu en cassation. Il fallait donc vite enrôler ce dossier même si d’autres du même genre attendent depuis trois voire cinq ans d’être jugés. Pas de répit, il faut en finir et « tuer » (politiquement s’entend bien sûr) Oscar Sierra. L’on pourrait bien se demander de quoi ils ont peur s’ils sont si sûrs de leur force électorale, jusqu’à vouloir écarter un homme qui n’est ni un criminel ni un voleur encore moins un détourneur de nos maigres deniers publics, pendant que de grands criminels reconnus comme tels ont été blanchis pour leur permettre d’être dans la course !
KACCOOR BI – LE TEMOIN