La Situation économique du Sénégal est de plus en plus préoccupante. Et pourtant le budget cumulé depuis 2012, qui coïncide avec l’accession à la magistrature suprême de celui qui nous sert de Président, est estimé à 40 000 milliards de Francs CFA. Malgré tout, notre pays fait toujours parti des PPTE (Pays Pauvres Très Endettés ). Et pour cause nos ressources ont continué à être très mal gérées. En effet, les choix et les coûts des investissements publics ne s’avèrent pas toujours judicieux. Il en suffit pour preuves le fait que les chantiers du TER, du BRT , la construction des stades, la réfection de building administratif et tant d’autres projets sont réalisés par des entreprises étrangères, à des coûts faramineux; ce qui ne fait qu’asphyxier davantage notre économie déjà soumise à rude épreuve. C’est pourquoi l’endettement est passé de 2700 milliards en 2011 à plus de 13 000 milliards en 2022 soit 75% du PIB du Sénégal selon le FMI. Les signaux étant tous au rouge, le Sénégal avait reçu une équipe du FMI du 29 septembre au 6 octobre 2022 en vue de faire le point sur l’état de notre économie.
A la fin de ladite mission, cette institution de Bretton Woods avait fait au gouvernement du Sénégal un certain nombre de recommandations :
○renforcer le recouvrement des recettes;
○éliminer les exonérations fiscales onéreuses;
○rationaliser les dépenses non prioritaires;
○prendre les mesures nécessaires pour réduire les subventions à l’énergie tout en protégeant les couches les plus vulnérables par des mesures ciblées.
C’est d’ailleurs ce dernier point qui attire plus notre attention car l’Etat du Sénégal a décidé de supprimer progressivement les subventions à l’énergie d’ici 2025 afin de se rapprocher le plus possible des normes financières mondiales.
La réduction des subventions à l’énergie va inéluctablement agir sur le prix de l’électricité car c’est le sénégalais qui va supporter d’une manière directe les coûts; d’où l’accroissement des prix de l’électricité.
C’est la raison pour laquelle tous les ménages vont ressentir cette grande hausse sur leurs factures d’électricité.
Malheureusement des mesures nécessaires pour limiter les impacts négatifs sur les plus démunis ne sont pas prises.
Malheureusement pour les populations, cet état de fait vient confirmer une des prédictions qu’avait faites le Président Ousmane SONKO qui disait, en substance, que les Sénégalais allaient souffrir à cause du manque de patriotisme et de la gestion chaotique de nos ressources.
Elle est plus que d’actualité, au grand dam des populations.
Serigne Mor Bousso