Le Sénégal a mené une Enquête de perception de la conjoncture par les ménages (Epcm) par le biais de la Direction prévision des études économiques (Dpee). Les résultats concernant la santé, l’assainissement, l’électricité, où une augmentation entre les deux dernières factures est également notée pour la majorité des foyers (68,0%). Autre révélation de taille : les familles qui n’assurent que deux repas par jour représentent un taux de 29,4%.
L’Enquête de perception de la conjoncture par les ménages (Epcm) menée par l’Etat du Sénégal à travers la Direction prévision des études économiques (Dpee) a fait ressortir des conditions de vie de plus en plus compliquées des ménages dans un contexte d’inflation. L’enquête du Sénégal fait état d’une hausse des dépenses alimentaires pour la plupart des ménages interrogés (93,6%) et de transport (61,6%). Concernant l’électricité, une augmentation entre les deux dernières factures est également notée pour la majorité des foyers (68,0%). Pour leur part, les dépenses de santé et de scolarité sont restées stables pour 50,7% et 60,9% des ménages respectivement.
Toujours selon l’étude, la plupart des ménages de Dakar ont accès à l’eau potable (99,8%) et à l’électricité (99,4%). L’assainissement, quant à lui, est resté modérément accessible (17,3% des ménages). Concernant le taux moyen de scolarisation des enfants de plus de six ans à Dakar, il s’établit à 95,1% (96,0% dans les familles moyennes contre 93,3% dans les grandes familles).
La proportion de ménages ayant des enfants de moins de 18 ans qui travaillent se situe à 2,3% (1,7% pour les familles moyennes contre 6,0% dans les grandes familles). En outre, 0,5% des familles moyennes comptent des enfants confiés contre 3,0% pour les grandes familles, portant la proportion globale de ménages ayant des enfants confiés à 0.8. D’après la Dpee, plus de la moitié des familles enquêtées (68,9%) assurent trois repas par jour au deuxième trimestre de 2023 contre 49,5% au trimestre précédent ; soit une hausse de 19,4 points en variation trimestrielle. Ceux qui assurent deux repas par jour représentent 29,4% des enquêtés, contre 1,7% qui n’ont qu’un repas par jour.
«L’inflation demeure le principal choc subi par les ménages (98,8%) au deuxième trimestre 2023. En outre, 34,4% des ménages ont déploré les coupures d’électricité, 2,1% ont relevé l’incapacité du principal soutien de famille et 1,5% ont été affectés par les inondations. Par ailleurs, les pertes d’emploi restent un problème pour 0,8% des enquêtés», souligne l’étude. Ainsi, la confiance des ménages s’est dégradée de 16,9 points par rapport au trimestre précédent. L’indicateur synthétique s’est établi à 79,4 et est resté au-dessous de sa moyenne de long terme.
Adja Khoudia THIAM