Dans une intervention, hier, sur l’émission « Faram Facce » animée par Pape Ngagne Ndiaye, l’homme politique sénégalais Mbaye Ndiaye a suscité l’attention en citant (de façon discutable) l’ancien président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, et en déclarant : « Il n’y a pas de justice en démocratie. »
L’ancien ministre de l’intérieur a précisé que cette citation reflète son point de vue sur la politique et la justice en démocratie. Selon lui, cette affirmation met en lumière le fait que la justice peut être influencée par des considérations politiques, ce qui peut conduire à des décisions partiales selon les circonstances.
Il a illustré son point de vue en se référant à son propre cas et à celui du président de la République, affirmant qu’ils avaient été exclus de l’Assemblée nationale sans qu’aucune observation des règles démocratiques ne soit faite. Cette exclusion, selon Mbaye Ndiaye, est un exemple de la manière dont la politique peut influencer les décisions de justice, reconsidérant ainsi l’équité du système.
Interrogé sur la question de savoir si un chef de l’État en exercice peut user de son pouvoir pour influencer l’opposition et instrumentaliser la justice, Mbaye Ndiaye a répondu de manière franche en disant : « C’est possible. » Il a souligné que cela fait partie intégrante de la politique mondiale, où, dans un contexte d’adversité politique, les dirigeants peuvent exploiter les méandres du pouvoir pour atteindre leurs objectifs.
L’intervention de Mbaye Ndiaye peut relancer le débat sur l’indépendance du système judiciaire dans une démocratie et susciter des interrogations sur la nécessité de renforcer les garanties de justice équitable.