À Khossanto, la situation est extrêmement tendue. Les affrontements entre gendarmes et populations ont fait deux morts et plusieurs blessés graves. Une situation inadmissible, estime Legs Africa.
Deux personnes ont perdu la vie ce lundi, à Khossanton, alors qu’elles manifestaient contre l’arrêté modifiant et remplaçant l’arrêté N’033/PD/SRY du 16 aout 2016, portant création de Commissions chargées du recrutement de la main d’œuvre locale non qualifiée. Legs – Africa qui est outré par une telle situation, interpelle les autorités locales et nationales, en charge de la gouvernance minière et de la sécurité des populations, «sur leurs responsabilités concernant ces événements graves».
Dans son communiqué de presse, Élimane Kane, président de la structure, condamne fermement cette «meurtrière répression des forces de sécurité sur les populations qui sont victimes des opérations d’exploitation minière sans pouvoir bénéficier des retombées.»
Il a aussi tenu à rappeler le droit constitutionnel des citoyens de veiller à une exploitation responsable des ressources naturelles, la responsabilité sociétale des entreprises exploitantes de répondre aux préoccupations des populations riveraines, ainsi que les dispositions de la loi sur le contenu local qui privilégie les populations locales dans le recrutement des personnels des entreprises minières.
«Nous condamnons vigoureusement l’utilisation de la violence contre les citoyens qui s’indignent et manifestent pour défendre leurs droits», martèle M. Kane qui réclame une enquête sérieuse et indépendante. Ce, pour déterminer les conditions dans lesquelles a eu lieu «ce drame de trop» et que justice soit faite pour que pareille situation ne se reproduise plus jamais sur le territoire Sénégalais.
Les ressources naturelles appartiennent au peuple et les citoyens ont le devoir de les protéger et le droit de bénéficier de leur exploitation, rappelle Élimane Kane, Président
Youssouf SANE