La plateforme F24 a fait face à la presse, ce vendredi, pour exiger le respect des quatre points inscrits dans sa charte. Parce que, indique Diogoye Ndaw, membre de la cellule de communication du F24, depuis plusieurs mois, la situation politico-socio-économique se dégrade et tout porte à croire, selon lui, que le spectre du chaos tant redouté avec la troisième candidature ne semble pas avoir cessé de planer sur notre pays.
« En effet, la manipulation et la répression aveugle, armes favorites tétanisantes de la gouvernance sous Macky Sall, fonctionnent à plein régime au moment où aucune garantie n’est donnée pour la tenue d’une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en 2024. Éléments d’un plan d’action pour inverser la tendance négative. C’est dans ce contexte, dit-il, que F24 a décidé de resserrer les rangs et d’appeler les sénégalais à se mobiliser massivement pour exprimer leur attachement à la paix et leur rejet de l’usage forcené de la violence par le gouvernement de Macky Sall qui poursuit systématiquement sa politique visant à se maintenir au pouvoir avec les siens par tous les moyens, y compris les moyens non-conventionnels », a-t-il déclaré en marge d’une conférence de presse.
Il faut dire que le plan d’action que F24 envisage de déployer s’articule autour des points suivants : saisine de chefs religieux, d’organismes internationaux et d’États partenaires sur l’état calamiteux de la démocratie et des libertés publiques ; Organisation d’une grande manifestation le vendredi 08 septembre à 15 heures ; Reprise du dialogue politique à partir du 12 septembre ; Opération ‘’disso’’ avec les groupes socio-professionnels à partir du 29 aout ; Opération ‘’Sénégal pays à l’arrêt’’, ‘’DAKAR Villemorte’’, à une date ultérieure. Ce n’est pas tout puisqu’il y’aura un plan d’action pour la libération sans délai des détenus politiques.
Car, renseigne Mamadou Lamine Dianté : « ce plan d’action est conçu pour être exécuté en vue d’exiger la libération immédiate de tous les détenus politiques embastillés arbitrairement sur la base de charges fabriquées de toutes pèces et en violation de leurs droits élémentaires. Ils sont nombreux ceux qui ont été blessés ou torturés, ceux qui auraient dû être jugés en flagrant délit et pour lesquels on a abusivement ouvert une information judiciaire, ceux qui, enfin, y sont pour délits de faciès, d’opinion, de port de bracelet d’un parti ou de circulation en jour de manifestation.
Certains parmi eux affirment avoir été contraints de signer des aveux, d’autres qu’ils ont été victimes de coups fomentés, montés de toutes pièces pour les embastiller en raison de leur appartenance politique. Ce sont des enseignants, des étudiants, des élèves et des travailleurs de tous les secteurs, des pères et des mères de famille qui attendent depuis plusieurs mois sans jugement ». Et d’ajouter : « pour se donner le pouvoir d’embastiller à tour de bras, forces occultes, forces spéciales, attentats terroristes, sont évoqués depuis 2021 dans le discours officiel, alors que les citoyens circonspects et médusés attendent dubitatifs des preuves établies scientifiquement par des professionnels de l’art qui ne risqueront pas de faire se démentir par des journalistes ». C’est sur ces entrefaites qu’ils ont décidé désormais, chaque vendredi F24 se chargera de faire le point (autant que possible) sur le nombre des détenus, leur identité, leurs préoccupations ainsi que l’aide qui leur a été apportée en termes d’assistance juridique, alimentaire et autres. C’est l’occasion, pour le F24, de lancer un appel aux donateurs et âmes sensibles à apporter leur contribution à la commission sociale de F24.