Face au contexte SOCIO-POLITIQUE: La peur instaure « la crise de responsabilité » 

par pierre Dieme

Le contexte actuel présage des lendemains incertains. Avec l’emprisonnement d’Ousmane Sonko qui entame une diète depuis son arrestation, d’aucuns ont la peur au ventre. La liberté d’expression est « muselée. » Pour la Lsdh, c’est une crise de responsabilité. 

La peur semble avoir gagné les citoyens. Même pour les médecins, les interroger sur le sens d’une grève de la faim demeure peine perdu. La peur est là. Dans un contexte où la réprimande du régime est érigée en règle.  Le citoyen cherche ses mots.  Donner son avis sur l’actualité socio-politique semble être relégué au second plan. De ce fait, le citoyen est entre le marteau et l’enclume. Nombreux sont ceux qui esquivent la question selon Alassane Seck de la Ligue sénégalaise des droits humain. «  C’est dommage car le constat est là. Il y a le camp de l’opposition et du pouvoir et le citoyen aussi  est là.  Il existe cette envie de répondre car la menace est forte, les attaques sur les réseaux sociaux et cela conduit au silence aussi », a regretté Alassane Seck. Il s’agit selon lui d’une crise de responsabilité et chacun peine à ouvrir la bouche. « Il y a une crise de responsabilité aussi car la peur s’est installé dans ce pays. Ce n’est pas facile dans un pays car le contexte inhibe la liberté d’expression. C’est regrettable aussi car il peut y avoir des répliques incontrôlées de part et d’autres », fait-il savoir.

Pour sa part le Pr Mamadou Salif Sané enseignant- chercheur,  à l’université  Gaston Berger de St Louis, la situation sanitaire de Sonko reste inquiétante malgré les nombreux appels pour sa libération.  Ces appels ont-ils des chances d’aboutir ? « Oui ils peuvent aboutir car cela vient de personnalité du monde universitaire et de la société civile car Serigne Diop,  Alioune Sall etc. qui y sont de grands hommes politiques ont eu un parcours  grandioses », répond l’enseignant. 

Rappelant le parcours du Pr Serigne Diop, il estime que ce dernier connaît les arcanes de l’état et le droit et des hommes qui font bloc pour la libération de Sonko et donc il faut s’en inquiéter aussi et pour la démocratie et l‘état de droit. « Ousmane Sonko est un opposant reconnu avec plusieurs maires et députés. Cette liberté est garant car l’acte de la Cedeao et la charte des nations unies et le chef de l’État est garant de la sécurité des populations.

Le pouvoir doit reculer et seul Macky peut décanter la situation. Le Chef de l’état est la de voûte des institutions car il est n’est pas candidat et donc il doit être la personne à chercher la paix et que l’après pouvoir doit être un repos », a-t-il rappelé. 

Le pouvoir reste sourd face aux appels incessants des droits de l’hommiste et de la société civile. « C’est dommage d’entre souvent dire qu’il faut attendre au 40ème jour pour voir son état de santé (Ousmane Sonko).  « Il faut arrêter car le pouvoir doit protéger  le chef de l’opposition qui est un marqueur de la vitalité de la démocratie et cela peut engendrer des crises », a mis en garde le Pr Sané.

MOMAR CISSE

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