Des magistrats ont été au banc des accusés dans les différents procès, notamment de Ousmane Sonko. Le sujet a dominé l’ouverture de l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), ce week-end, à Saly. Ousmane Chimère Diouf, reconduit pour un deuxième mandat, a exhorté ses collègues « à ne pas entrer dans le jeu politique fait d’instabilité et de polémique ». Le président de l’Ums ajoute : « Du contenu que nous donnerons à notre travail, dépendra la perception subjective ou objective que la population aura de nous. La justice doit en effet, pour son image, se limiter à réguler la société. »
Il n’a pas manqué, cependant, de s’offusquer des attaques dont les magistrats sont l’objet. « La justice a été ces deux dernières années au cœur du débat public marqué par des procédures impliquant des personnalités politiques. Ceci a provoqué, par voie de conséquence, toutes sortes de critiques fondées ou pas avec leur lot de dérapages regrettables », déplore Ousmane Chimère Diouf. « Le magistrat ne peut être la cible permanente de justiciables à qui des faits sont reprochés. Le justiciable ne peut guider l’acte judiciaire », a-t-il insisté.