Carte blanche aux délinquants et mort aux « terroristes » !

par pierre Dieme

Arrêté pour des broutilles et après le classique retour de parquet, une exception bien sénégalaise, notre jeune confrère du site Senego a été libéré hier et son dossier classé sans suite. Le même scénario qui a prévalu avec la belle et craquante animatrice et mannequin Ndèye Ndack.

Après d’interminables retours de parquet, son dossier à elle aussi avait été « déchiré » et envoyé dans les poubelles de l’oubli. Un dossier vide comme beaucoup d’autres mais qui, dans le Sénégal d’aujourd’hui, peut vous ouvrir les portes d’une prison pour un long séjour. Les méthodes pour les arrestations restent identiques. Un kidnapping digne d’un Etat policier ou un appel vous invitant à vous présenter devant les enquêteurs du parti au pouvoir avant qu’on vous notifie une garde à vue qui vous mènera directement en prison.

Les moins chanceux sont traqués comme de vulgaires malfrats. D’ailleurs, ils sont plus dangereux que ça puisque estampillés terroristes. Juste que, pour ces malheureux, il serait impossible de trouver par devers eux l’élément du crime dont ils sont accusés. Mais ils restent tout de même de redoutables terroristes et sont nombreux dans nos prisons où ils peuvent mourir ou moisir pour les plus chanceux d’entre eux. Y a tellement de terroristes en circulation que l’on retrouve partout des forces de défense et de sécurité en stationnement dans les quartiers de la capitale donnant l’impression d’une ville en guerre.

Et pendant que ces messieurs sont dans les rues, taillant bavette, grillant des clopes et sirotant du café Touba voire même lorgnant les fesses des belles aux déhanchements provocateurs, les draguant même à l’occasion, des agresseurs plus dangereux que les supposés terroristes dictent leur loi dans quelques coins de la capitale ou à l’intérieur du pays avec des attaques à main armée.

Bref, plutôt que de traquer les grands bandits, nos Fds, et particulièrement la Sûreté urbaine de la police dédiée en temps normal à la lutte contre la petite et grande délinquance, sont dans la traque de terroristes imaginaires et vrais militants ou sympathisants du plus grand parti de l’opposition. En tout, ils seraient 1024 détenus pour délits ou crimes d’appartenance ou de sympathie pour Pastef. Et tant pis si ces « terroristes » déclenchent des grèves de la faim. Ils n’ont qu’à mourir !
KACCOOR BI – LE TEMOIN

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