Au Sénégal, les arrestations de, responsables, militants et sympathisants de Pastef sont arrivées à un niveau tel qu’un collectif des épouses des détenus politiques a été mis sur pied. Ces dames réclament la libération de leurs maris.
« En notre qualité d’épouses des détenus politiques injustement emprisonnés au Sénégal, nous lançons un appel urgent à l’opinion publique pour attirer l’attention sur la situation chaotique que nous traversons ».
Elles poursuivent: « Dans une vague d’arrestations sans précédent, nos maris, la plupart d’entre eux étant des pères de famille, ont été privés de leur liberté. Les conséquences de ces détentions sont aussi dévastatrices que pénibles pour nous et nos enfants. Privés de figure paternelle, nos enfants souffrent profondément de l’absence d’un père protecteur et nourricier ».
Et persistent: « Face à cette réalité intenable et qui perdure, nous envisageons d’initier une grève de faim, étendue à toutes les familles, y compris les enfants. Cette mesure extrême, rétrospectivement révélatrice de notre épuisement, est notre dernier recours pour faire entendre notre détresse et notre demande de justice. Nos enfants, touchés de plein fouet par cette situation, préfèrent, parfois, ne pas s’alimenter par désarroi et souffrance ».
Le collectif veut s’appuyer sur la solidarité et le soutien de tous les Sénégalais pour avoir gain de cause. « Nous implorons la solidarité et le soutien de tous nos compatriotes sénégalais, hommes et femmes, pour défendre la justice et les droits fondamentaux de nos époux. Nous croyons en l’unité de notre nation. Par ailleurs, nous fondons notre espoir sur le soutien précieux de toutes les mères et épouses, fortement conscientes des tourments qui nous accablent. En conséquence, nous sollicitons l’union de toutes les femmes du Sénégal au sein d’une solidarité féminine pour la libération de nos proches », indiquent-elles.
Avant de conclure: « Nous lançons également un appel à la communauté internationale pour se joindre à notre combat pour la libération de nos époux injustement détenus ».