A moins d’un bouleversement spectaculaire de l’agenda présidentiel, Macky Sall a convoqué des leaders de la coalition BBY en réunion au Palais. La rencontre prévue à 16 heures réunira autour de la table les chefs de partis comme Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Aminata Mbengue Ndiaye du Parti socialiste (Ps), Samba Sy du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), Abdoulaye Baldé de l’Union des centristes sénégalais (Ucs), entre autres alliés de premier rang.
Selon L’Observateur, ces responsables auront en face d’eux les candidats déclarés et/ou désignés comme le Premier ministre Amadou Bâ, « crédité d’une bonne longueur d’avance sur ses concurrents », surtout avec le soutien de grands responsables de Bby, de membres du gouvernement… Il y a aussi le Président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Abdoulaye Daouda Diallo qui a reçu la bénédiction de « chefs religieux » de sa zone de Podor et de quelques élus de la coalition.
Le Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) Mame Boye Diao est aussi convoqué à la réunion. Sa candidature tient sa légitimité de sa loyauté envers le Président et surtout de l’espoir qu’il suscite chez les jeunes. Mais s aussi de sa capacité à rallier de nouveaux adhérents hors du cercle de la majorité.
Cette rencontre prévue ce jeudi devrait être l’occasion pour le Président Sall de rapprocher les positions, mais aussi de permettre à ses alliés d’exprimer leur choix. L’on rappelle que Moustapha Niasse avait reçu tous les candidats à la demande du Président Macky Sall. Et d’après des informations de L’Observateur, un compte détaillé des entretiens a été fait au chef de l’Etat, avec des orientations précises. Et sauf si le Président cède à la forte pression de ces derniers jours, il n’y aura pas de grande surprise. C’est un choix de raison. Il l’avait dit lors de la réunion du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République du mercredi 5 juillet 2024.
« Aucune ambition personnelle ne doit tuer le projet. Il faut choisir le candidat dans la générosité. Les primaires font beaucoup de dégâts parce qu’ils divisent le parti (…) Il faut que ce soit une candidature consensuelle et que les gens arrêtent de démarcher des responsables. Mais, le choix ne sera pas affectif car c’est une affaire d’Etat», avait déclaré le Président aux membres du Sen.
Salif SAKHANOKHO