La version officielle a l’épreuve des faits !

par pierre Dieme

Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, dans un communiqué publié avant-hier, mardi 11 juillet, conteste l’annonce du chavirement d’embarcations avec à bord environ 300 Sénégalais dans les eaux espagnoles

Malgré cette position des autorités, une autre noyage est annoncée hier. Ce qui démontre que les candidats sénégalais en partance pour l’Espagne, au péril de leurs vies, se multiplient toujours.

A Saint-Louis, une embarcation qui convoyait des migrants a chaviré au niveau de la brèche, a informé la Radio futurs médias (Rfm). 6 personnes ont été sauvées alors que le reste de l’embarcation est portée disparue. La pirogue qui serait partie de Kaffoutine, avait des passagers originaires de plusieurs villes. Avant-hier, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, apportait des précisions sur des cas de naufrages en mer de trois embarcations, rapportées par des sources espagnoles. Les migrants, estimés à presque 300 personnes, seraient partis du Sénégal. Dans le document, le département d’Aïssata Tall Sall dit, «avoir appris avec étonnement, la publication, sur les réseaux sociaux, d’informations faisant état de la disparition en mer d’au moins trois-cent (300) Sénégalais, candidats à l’émigration, dont les embarcations en provenance de Kaffountine (Casamance) faisaient route vers les Îles Canaries», relevant que l’information est «dénudée de tout fondement». Le ministère précisait qu’au demeurant, qu’entre «le 28 juin et le 09 juillet 2023, deux-cent soixante (260) Sénégalais en détresse ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines».

Interrogé sur cette posture de l’autorité, en dépit des informations relayées par les médias, le formateur en médias et migration, Seydou Nourou Dia, explique, «qu’il faut noter que quand on parle de migration irrégulière, ceux qui s’y adonnent se cachent. Cet état de fait rend difficile pour les autorités d’avoir une parfaite maîtrise de la situation. Et dans le cas précis, ce sont les populations qui ont donné l’alerte… Mieux, les organisations qui ont donné l’information sont reconnues comme des spécialistes dont l’une des missions est de retracer les disparus sur les routes migratoires.»

Il trouve ainsi que, «la question qu’il faut se poser est de savoir si le cas évoqué par le communiqué est le même que les cas évoqués par ces associations». Il faut signaler, toutefois, que les interpellations de ces derniers temps témoignent que le phénomène de «Barsa Wala Barsakh» existe toujours.

Fatou NDIAYE 

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