Ce jour, mon avocat, le brillant Me Moussa Sarr fera face à la chambre d’accusation du TGI de Dakar, dans le cadre d’une audience provoquée par le procureur de la République, dont l’objectif est d’annuler la décision de mise en liberté provisoire que le juge d’instruction du 2ème cabinet m’a accordé le 2 juin dernier.
Le parquet avait requiert le mandat de dépôt sur la base de l’article 80 du code pénal, mais les faits, présentés au magistrat instructeur par Me Sarr (une vidéo de mon arrestation) avaient balayé les charges toutes faites du procureur. Et le juge n’avait d’autre option que ma remise en liberté, après quatre jour de valse entre commissariats, brigades de gendarmerie et la cave du TGI de Dakar.
Dès ma sortie, j’ai décidé naturellement de poursuivre sans aucun répit, le combat citoyen auprès de mes camarades Yenamarristes, du F24 et du peuple Sénégalais. Surtout dans ce contexte où des centaines de jeunes innocents restent dans les geôles du pouvoir, pris dans l’étau de motifs et chefs d’inculpation des plus saugrenus. Dans un contexte aussi où, les Sénégalaises et les Sénégalais aspirent à tourner pour de bon la page des tentatives de 3ème mandat. Mais aussi, pour la première fois de notre histoire, à une élection présidentielle aussi ouverte, libre, transparente et inclusive, qui leur présente toutes les alternatives possibles, de sorte qu’ils choisissent en toute légitimité le prochain président du Sénégal.
Ce combat est celui de toutes et de tous. Il est aussi le mien. Rien ni personne, pas même la prison ne saurait m’y soustraire. C’est l’un des combats de notre génération. « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission : la remplir ou la trahir « , disait Frantz Fanon.
Nous avons une parfaite connaissance de notre mission. Et nous avons choisi de l’assumer face à l’histoire ! Quoique celà nous en coûte.
Aliou SANE,
Coordonnateur de Y en a marre
Vice coordonnateur de F24
86
Article précédent