Vous n’avez rien remarqué ce jour-là ?

par Dakar Matin

Joli décor que celui de la salle des banquets du palais de la République dans l’après-midi du samedi 1er juillet. Plus de 400 convives à s’exercer dans une insipide logorrhée verbale digne des troubadours. Vous n’avez rien remarqué ce jour-là ? Le griot attitré du Chef, ne voulant certainement pas souffrir d’une telle concurrence déloyale, avait préféré déserter les lieux. Plus de

400 maires qui nous jouaient une belle farce devant un grand acteur qui les a laissés dérouler leurs pitreries.

En son for intérieur, il a dû se retenir pour ne pas rigoler face à des bouffons qui le poussaient au suicide. Et depuis son fameux discours du lundi, aucune voix de ces messieurs et dames. Qu’est-ce qu’ils peuvent d’ailleurs dire ? Rien que la fermer et raser les murs. Pour chercher des plaisantins, il faut les recruter dans l’arène politique. De conviction ou d’idéologie, ils s’en contre fichent royalement. D’ailleurs, à Galsen, pour ne pas mourir bête et pauvre, il faut investir le terrain de la politique. C’est la voie royale pour vivre des jours heureux et sans souci financier. Ça rapporte gros et il n’est point besoin d’être un grand esprit pour y réussir.

La preuve par ces pauvres hères de maires qui faisaient montre de leurs stupidités devant le Prince. De la politique à « Ndoumbelane », Il vous suffit juste d’une belle gueule et de maîtriser cet art consommé de dire des inepties enrobées dans du mensonge. Si vous excellez dans les mensonges, vous avez de fortes chances de

réussir dans la politique telle qu’elle se pratique dans ce si charmant pays. Le politicien de Galsen ne croit en rien. Son dieu reste Mammon. Il ne vénère que l’argent et nourrit une peur bleue de perdre les privilèges que confrère l’Etat. Il suffit qu’il les perde pour s’égarer et perdre toute notion de discernement. Et si on s’amuse à rembobiner leurs discours antérieurs, on en arrive à se demander si ce sont les mêmes qui disaient cela.

Bref, chez ces messieurs, ça ne pense qu’au ventre et au bas-ventre et quand ça rote, faut prendre l’insigne précaution de se boucher les narines pour ne pas recevoir en pleine figure la pestilence nauséabonde de leurs flagrances. C’est difficile à admettre, mais c’est ainsi. Vous les verrez bientôt sur scène avec leur légendaire tortuosité. C’est la saison de ces mange mils.

KACCOOR BI – LE TEMOIN

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