C’est ce qui explique la sortie de Sidiki Kaba dont le choix du profil est bien mûri au regard de sa carrière internationale dans les organisations des droits de l’homme. Et l’extrême gravité de cette conférence de presse ne sont pas du tout les mensonges de Ismaila Madior Fall ainsi que celle trop flagrante de Antoine Diome. Mais la sortie de Sidiki Kaba.
C’est grave, Sidiki Kaba donne des exemples de tueries qui ont occasionné des centaines, voire milliers de morts ayant conduit à la CPI comme au Rwanda. Sidiki Kaba nous dit-il que le Sénégal n’a pas encore atteint le nombre de morts « requis » pour que la CPI soit saisie ?
Un seul mort de trop mérite une sanction, disons une dure condamnation mais lorsque l’on minimise les possibilités de renvoie à la CPI, au seul motif que le Sénégal n’a pas enregistré un nombre de morts « requis » alors on s’interroge sur ce que représente la valeur humaine pour ce régime.
Il y a 10 ans, le même Sidiki Kaba aurait fait une crise cardiaque si une autorité politique osait tenir un tel discours. Quelle déchéance ! Le discours de Sidiki Kaba encore une fois de plus est une insulte à la valeur humaine, la valeur de la vie. 30 jeunes sont morts, par balles réelles pour la plupart, plus de 500 jeunes blessés par balles pour certains aussi…
Un jeune avocat rassemble des preuves, après avoir perçu des nervis armés et qui montrent qu’ils sont proches du pouvoir, pour les présenter à la CPI mais un ministre sort pour essayer de nous dire que ce n’est pas suffisant et que ceci ne peut saper le moral des troupes. Des troupes à qui, certainement, on donnera encore l’ordre de tirer sur leurs frères et sœurs.