Ah ce pays des paradoxes ! Comme il peut secréter de vilaines et tendancieuses pratiques érigées en règles. Parlons d’abord de ces mange-mil qui usent de leur ascendance ou d’un titre que leur confère une communauté pour amasser des richesses, s’accointant avec tous les régimes qui les font vivre indûment.
Aux problèmes existentiels des membres de leurs communautés, ils portent peu d’intérêt beaucoup plus soucieux qu’ils sont de leurs comptes en banque, des terrains et des voitures luxueuses qui leur sont gracieusement offerts, des billets pour les Lieux Saints de l’Islam, de passeports diplomatiques etc. Bref des libéralités qu’ils peuvent tirer des Princes en échange des voix électorales de leurs ouailles.
Ces gens, ou du moins la plupart d’entre eux, on ne les voit jamais du côté du peuple. Quelques spécimens d’entre eux ont été vus lors du lancement officiel du supposé dialogue national. Des mange-mil qui ont flatté et caressé le Chef pour lui plaire. Ils ne sont jamais dans la vérité mais dans la flagornerie.
Peu utiles à la société, c’est une race qui se renouvelle et porte toutes les tares de la déliquescence de notre société. Il y a les autres qui peuvent se révéler plus nocifs encore à la société par leurs contorsions et ont moins de dignité que les catins de vieux faubourgs. La félonie, c’est leur signe distinctif et ils se recrutent dans la classe politique.
Ils sont, hélas, nombreux dans la cour du Chef qu’ils flattent et dont ils fouettent l’ardeur et le hissant au rang de démiurge. Ils lui font croire que sans lui, ce serait le Déluge. Bien entendu, ils mentent, lui mentent et savent qu’ils mentent. Ce sont des individus de peu de relief, qui se sont faits grâce à la politique et qui ne sont rien sans elle.
Ce qui explique que certains en ont fait un métier et se retrouvent dans les cercles de tous les pouvoirs, se fichant éperdument d’idéologie. La leur, c’est l’Argent. Et quand ça sent le soufre, ils se terrent comme des rats. Mais il suffit que l’accalmie revienne pour qu’ils sortent de leurs trous attiser de nouveau le feu.
Ils sont les premiers à appeler à l’affrontement avant de détaler quand ça dégénère. Ces crapules sont, hélas, à l’origine de la situation que nous vivons depuis février 2021. C’est une belle hypocrisie que de penser qu’ils sont dansla défense de la République. Ils défendent plutôt les fruits de leurs rapines.
Ce que le Chef et sa famille ne découvriront que lorsqu’ils perdront tout pouvoir de signer des décrets. Ceux qui lui soufflent à l’oreille qu’il doit combattre et piétiner son premier opposant ne lui veulent assurément pas du bien. Ils seront les premiers à enjamber son cadavre pour se retrouver dans les bras de son successeur pour chanter ses louanges. Mais puisque l’autre leur promet l’enfer…
On peut comprendre leur tortuosité. La paix ou la guerre ? C’est au Chef de lire avec intelligence son destin. Sortir par la grande porte ou être enseveli dans le cimetière de l’oubli. A méditer !
KACCOOR BI – LE TEMOIN