Le patron des Renseignements dans la capitale limogé à peine nommé, son crime on lui reprocherait une proximité familiale avec le chef du protocole de l’ennemi numéro un du régime
en place, c’est-à-dire Ousmane Sonko
Nouveau chef du Service régional des renseignements de la région de Dakar, c’est-à-dire les yeux et les grandes oreilles du gouvernement chargées de surveiller tout le monde et de permettre au président de la République
d’être au courant de tous nos faits et gestes ainsi que ce toutes nos coucheries!, le colonel Ibrahima Dieng n’aura guère eu le temps de goûter aux délices de cette promotion bien méritée. En effet, le pompon ou le Graal de tous les
chefs flics du renseignement, c’est de coiffer le service régional de Dakar antichambre avant d’accéder s’ils travaillent bien à la Direction générale de la Sécurité du territoire (DST), dirigée par le commissaire Mendy, dont ils dépendent. Le commissaire Ibrahima Dieng, donc, nommé il y a
quelques jours à la tête de l’ex-BNSE (Brigade nationale de sûreté de l’Etat), n’a pas eu le temps de déballer ses bagages. En effet, il vient d’être relevé de ses fonctions à peine arrivé à Dakar en provenance de Kaolack il avait servi auparavant à Thiès pour être affecté à Tambacounda
comme commissaire urbain…c’est-à-dire dans la police en tenue ! Le « crime » du pauvre commissaire Ibrahima Dieng : eh bien, on lui reprocherait une proximité familiale avec le chef du protocole de l’ennemi numéro un du régime
en place, c’est-à-dire Ousmane Sonko ! Voilà donc un professionnel du renseignement aux excellents états de service et à la loyauté jusqu’ici sans faille qui est sanctionné négativement, selon ses collègues, pour un délit supposé de parenté.
Pour cela, il va devoir désormais se coltiner les voleurs, les violeurs, les petites frappes, les prostituées, les escrocs minables, les fumeurs de chanvre et… aussi traquer sans doute les « forces occultes » puisqu’il se retrouve désormais placé sous l’autorité du commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique ! Encore heureux qu’il ne soit pas affecté à la compagnie de circulation, le pauvre commissaire Ibrahima Dieng…
ElHadj SOW, Le Témoin