Les forces vives de la nation regroupées autour de la plateforme F24 vont tenir ce mercredi 31 mai, son propre dialogue national appelé « dialogue du peuple », ce en marge de celui lancé par le chef de l’Etat Macky Sall. La rencontre qui se tiendra au jardin public des Parcelles Assainies Unité 11, à proximité de l’église, risque d’être reportée. Pour cause, le préfet de Dakar révèle qu’aucune déclaration n’a été déposée dans ce sens.
« Pour ce qui est de la manifestation du F24, je précise que mes services n’ont pas à ce jour reçu aucune déclaration ni pour un rassemblement encore moins pour une marche pour la date d’aujourd’hui », a fait savoir Mor Talla Tine.
Par conséquent, a-t-il souligné, « pour pouvoir instruire une déclaration dans ce sens, il fallait que les concernés puissent se rapprocher de nos services pour soumettre cette déclaration ».
En plus de forum, les militants de Pastef vont tenir une caravane ce mercredi à 15 heures. Ils ont décidé d’aller « libérer » leur leader, Ousmane Sonko, avant de marcher avec lui à jusqu’à ce Forum.
Interrogé sur cette manifestation, Mor Talla Tine de déclarer que cette caravane n’aura pas lieu, non plus. Car, a-t-il annoncé, il n’y a aucune déclaration déposée dans ce sens pour qu’une telle caravane se tienne.
Le F24 n’a pas trop tardé à apporter sa réponse. Mamadou Mbodji, coordonnateur du mouvement F24, dénonce cette décision préfectorale.
« Nous sommes surpris de la réaction du préfet. Car cette place : « le jardin public des Parcelles Assainies », c’est une place privée qui n’a pas besoin d »autorisation », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Cette place appartient à la mairie des Parcelles assainies qui l’a loue comme une salle privée et donc c’est sur cette base que nous avons pris en collaboration avec la mairie qui nous a loué la place ».
Mamadou Mbodji persiste et signe : » Jamais cette place n’a fait l’objet d’autorisation préalable de la préfecture pour être utilisée par des tiers ».
A en croire M. Mbodji, si pour la première fois la mairie loue cette place privée et que l’autorité préfectorale essaie d’interdire, « cela veut dire qu’ils sont en train de violer les lois et les règles qui jusque-là présidaient à la location de la salle, évidemment cela montre que c’est une dérive dictatoriale qui se développe dans ce pays », a-t-il pesté.
Est-ce que vous aller tenir votre dialogue malgré l’interdiction préfectorale?
Répondant à cette question, le coordonnateur du mouvement F24 précise sur la Rfm que « s’il y a interdiction, nous, on est légaliste, on ne va pas se mettre à se battre contre l’autorité ».
Aminata Diouf