Des journalistes attaqués par des forces de l’ordre, Ibrahima Lissa Faye monte au créneau

par pierre Dieme

Des journalistes ont été attaqués ce lundi soir, lors de la couverture de violentes manifestations dans les alentours de Cité Keur Gorgui où réside le leader de Pastef, Ousmane Sonko. Ils ont été persécutés, et gazés par les forces de l’ordre. Dans une vidéo, un voit même un reporter sur le sol après avoir pris un coup de grenade. Le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye, a dénoncé l’attitude des FDS sur sa page facebook.

« Les FDS montent toujours d’un cran. Elles ont eu le toupet d’arrêter le véhicule de Senegal7 pour sommer les journalistes de descendre. Ils ont pris leur téléphone. Les journalistes se sont présentés mais elles ont demandé à l’un d’eux de déverrouiller son téléphone et à un autre de ne pas mettre son tel dans sa poche. Le live de Senegal7 est coupé en ce moment », a dit M. Faye.

Poursuivant, il a rappelé que « le cameraman de Senego a reçu une grenade lacrymogène au ventre. Heureusement qu’il y a eu plus de peur que de mal. Je pense qu’ils n’ont rien à foutre de la presse, ni de nos communiqués ».

Le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne s’est désolé de l’attitude des FDS. « C’est dommage mais la presse ne peut plus travailler dans ces conditions. Sinon on risque un jour de ramasser un cadavre sur le terrain. Et pourtant des membres de la CAP ont rencontré le ministre de l’Intéieur et la question de la sécurité des journalistes et techniciens sur le terrain a été évoquée. Mais cela ne semble pas produire de résultats pour le moment. Il faut vraiment une solution pour que la presse continue à faire son travail sur les théâtres d’opération. Si nous avons perdu le combat, il faudra donc considérer que vous avez vous aussi tous perdu comme nous. C’est aussi simple ».

You may also like

Web TV

Articles récentes

@2024 – tous droit réserver.