Vous pensez sérieusement qu’ils apprennent des erreurs du passé ? Maintenant qu’ils mènent une vie princière, vous voulez leur ôter la cuillère en or de la bouche au moment où l’exploitation du pétrole et du gaz va commencer ?
Dans toute sa candeur et sa touchante sincérité, il avait juré qu’il ne ferait que deux mandats. Pas un de plus. Il l’avait même consigné dans un livre qui avait réuni un aréopage d’intellectuels et de flagorneurs de son clan. Les mots avaient volé haut et fort et dans tous les sens pour saluer la plume exceptionnelle de l’écrivain à la lignée princière. Chez qui la parole ne ment jamais.
On oubliait que nous sommes arrivés à une période où la parole de certains hommes ne tient pas et se délie comme les deux bouts d’un string ou petit pagne, selon vos goûts et vos préférences. La preuve, si on en est arrivé aujourd’hui à exiger des pièces d’identité et des signatures au cours des transactions commerciales et autres, c’est parce que tout simplement le culte de la parole donnée n’existe plus. Ça, c’est le chantre du lyrisme érotique, Boucounta Ndiaye, qui le professait avec une belle philosophie sur les notes de son « Xalam».
Ce culte de la parole donnée aurait existé que l’on n’aurait pas fait venir un certain professeur Drago pour nous vendre une candidature sur un document de trois pages dans un journal gouvernemental. Du passé, ils ne retiennent rien. Ils commettent les mêmes stupidités et sont les premiers à mener ce pays vers un mouvement insurrectionnel. « Mouvement insurrectionnel », c’est le supposé délit en vogue pour emprisonner de jeunes innocents coupables d’être des militants ou des sympathisants du parti de celui que les partisans du Chef qualifient d’ « aventurier ». Sékou Touré, qui parlait de « complot permanent » doit s’en retourner dans sa tombe !
On oublie que Me Wade, pour nous vendre la même bêtise d’un troisième mandat, avait organisé un séminaire avec d’éminents constitutionnalistes. Voir maintenant le Chef dans ces arguties avec sa cour d’intrigants et de flagorneurs juste préoccupés par leurs panses, nous montre à quel point le pouvoir peut changer les gens. Les vrais pyromanes ne sont apparemment pas ceux que l’on traque comme des terroristes. Ils sont de l’acabit de ce professeur Drago et des gens qui l’ont chargé de ce travail de pyromane. Et qui comptent sur leurs Dragons pour mater le peuple en cas de révolte !
KACCOOR BI – LE TEMOIN