L’accès au domicile à Ziguinchor de l’opposant Ousmane Sonko devient pratiquement impossible. Ses militants ont barricadé la maison rendant difficile d’accéder l’endroit, a constaté PressAfrik ce lundi. Des pneus brulés, des routes barrées à l’aide de bois et de grosses pierres dans plusieurs endroits de la ville. Ce qui a créé des échauffourées entre ses militants et les forces de l’ordre.
Des centaines de personnes ont passé la nuit devant son domicile, après les rumeurs nées sur son arrestation probable, dans le cadre de son procès pour viol présumé et menaces de mort sur la jeune masseuse Adji Sarr, prévu le 16 mai.
Dimanche soir, des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, Malick Gackou, Cheikh Tidiane Dieye et Aïda Mbodji se sont rendus à Ziguinchor. Ce, pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko, convoqué, mardi 16 mars devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar.
Le procès du principal opposant à Macky Sall, Ousmane Sonko a été fixé au 16 mai. Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, il a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire en mars 2021 pour « viols et menaces de mort » après une plainte d’une employée d’un salon de beauté de Dakar où il allait se faire masser. Un juge d’instruction avait décidé le 18 janvier de renvoyer l’opposant devant une chambre criminelle.
Son arrestation en mars 2021 avait contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes meurtrières, de pillages et de destructions qui avaient fait 14 morts. Sonko, élu maire de Ziguinchor, dénonce une machination ourdie par le président Macky Sall pour l’écarter de la présidentielle, ce que ce dernier réfute.
D’ores et déjà, on sait que le leader de Pastef ne va pas se présenter devant le juge. Dans le cadre de son appel à la désobéissance civile, il a décidé de ne plus répondre à une convocation de la justice sénégalaise, tant que ses droits, « bafoués depuis plus de 2 ans, ne seront pas respectés ».
Salif SAKHANOKHO