La date du 16 mai 2023 sera marquante et décisive. Le leader de l’opposition, Ousmane Sonko, est attendu au tribunal de Dakar pour son procès pour viol présumé l’opposant à la masseuse Adji Sarr. Faisant une sortie, l’avocat de l’accusé, Me Ciré Cledor Ly, a annoncé que ce ne sera pas le jour de l’ouverture du procès criminel.
À l’en croire, « le procès criminel obéit à certaines règles spéciales de procédure avec des exigences de respect sur le plan strictement procédural, de formalités obligatoires et préalables ». Pour la robe noire, ce dossier relève « d’une conspiration politique dont l’objectif déloyal est de priver un opposant politique de ses droits de compétir à une élection lui permettant d’accéder aux plus hautes fonctions de l’État, à savoir la Présidence de la République et de continuer à occuper une charge publique ».
Chargeant le gouvernement qu’il accuse de servir un homme et des prédateurs en instrumentalisant la justice, Me Ly a déclaré que l’État défie le peuple en sous-estimant la force et la détermination de ce dernier. « La coalition des trois pouvoirs n’a plus comme adversaire le président Ousmane Sonko, mais tout un peuple décidé et tout à fait prêt à l’affrontement. L’État du Sénégal manque manifestement de sagesse et de clairvoyance, et la communauté internationale manque de réactivité et de force dissuasive pour empêcher une issue qui augure une fin tragique, dont nul ne devra douter qu’elle sera une victoire des patriotes et nationalistes sénégalais et africains », a-t-il argué.
L’avocat en charge de la défense d’Ousmane Sonko n’a pas manqué de soulever le fait que « le destin d’un peuple qui est en jeu et la persécution des hommes politiques, aux arrestations ciblées ». Ainsi, il a exigé la libération sans condition de tous ces centaines de jeunes embastillés.
Ndeye Fatou Touré