Un roi finissant son mandat,
Et devant préparer sa succession,
Ne voulut rien entendre de cette évidence.
Même mourant il entendait gouverner encore,
Au point qu’il se renforcera en courtisans et en armes.
Et de quelques magistrats sélectionnés il fera instrument,
Avec quelques dirigeants de forces de l’ordre, il sèmera désordre.
Du prince plus probable futur roi il fera ennemi,
Le soumettant à de telles injustices et violences,
Qu’on lui prêta un projet de liquidation physique.
Mais le tenace prince adulé et inspirant confiance,
Qui par cette artillerie ne fut point inquiété,
Par ses troupes organisées et documentées,
Conscientisera et mobilisera en masse.
De la jeunesse réveillée, il dressera bouclier à la hauteur,
S’en suivront manifestations interdites et affrontements,
Arrestations et procès couronnant la désolation.
Tandis que les citoyens se désemparaient et pour cause :
Sang sur leur sol,
Feu sur leurs biens,
Larmes sur leurs visages.
Les leurs sous les verrous,
Leurs lois, et leurs procédures foulées aux pieds,
Insultes et honte sur leurs institutions et leurs préposés.
A leur habitude les opportunistes dits régulateurs sociaux,
Recevaient valisettes, se terraient et se taisaient avec le fric,
Que le flic à bout sur le terrain tirait à bout portant,
Et les clics sur les claviers envenimaient la situation.
Le divin « Rog sène » envoya un sage qui leur dit :
Oh ! Acteurs politiques aux nerfs tendus,
Certains de mémoire courte, sourde et fourbe sur le futur commun,
Sont-ce seules les prochaines joutes le problème ?
Accordez-vous alors à les confier à une autorité indépendante,
Engagez-vous ensuite à écarter tous moyens de purge de candidature,
Enfin apprêtez-vous à respecter sous ces conditions la vérité judiciaire.
Et demain on verra.
Dr. DIOUF Moustapha, Magistrat