Invité ce samedi sur les ondes de la Rfm, le Président Macky Sall a été interrogé sur les barricades répétées du domicile de son principal opposant Ousmane Sonko et sur la question des détenus politiques au Sénégal. Il a justifié le cas du leader de Pastef, ajoutant aussi qu’il « n’existe pas de détenus politiques au Sénégal».
« Ce qui ce passe en France et aux États-Unis est pire que ce qui ce passe ici. Aux États-Unis, l’Assemblée nationale est transformée en champ de bataille jusqu’à ce qu’il y a eu mort d’homme. Pourquoi au Sénégal il suffit d’allumer un pneu, c’est comme si c’est la fin monde, a souligné le résident du Palais», a dit le chef de l’État régissant sur les barricades répétées du domicile de Sonko.
Il a fait savoir que le monde a changé avec l’avènement des réseaux sociaux. Et le rôle de la police et de la gendarmerie c’est d’assurer la sécurité des personnes. « Si on sait qu’en ne réagissant pas dans certains cas, ça peut avoir des conséquences graves, les forces de l’ordre anticipent. C’est le principe de précaution. Ce n’est pas le rôle du président de la République ».
Et concernant la question des multiples interdictions de marches vis-à-vis de l’opposition, Macky d’informer « On a jamais interdit des marches pacifiques. On ne voit même pas l’intérêt. Toutefois, on ne peut pas admettre des gens qui préparent leur marches avec des bouteilles d’essence appelées « cocktails monotone ».
Plus de 300 militants de Pastef-Les patriotes ont été arrêtés lors des manifestations qui ont eu lieu en marge de son procès en diffamation, a déclaré le leader de ladite formation politique, Ousmane Sonko.
« On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques», a insisté Macky Sall.
« Tout Etat a la capacité de défendre ses lois. C’est valable pour l’Etat du Sénégal et les autres […] Je ne réprime pas» a-t-il soutenu en s’exprimant toujours en wolof.
Aissatou Diène (stagiaire)