C’est devenue une tradition pour les hommes politiques sénégalais. A chaque fête, ils adressent un message à la population. Et celui de » l’exilé » Karim Wade pour la Korité 2023, c’est une réconciliation après l’élection présidentielle de 2024.
« Cette année, le Ramadan, qui nous rappelle le mois où Allah Subhanahu Wa Ta’ Ala fit descendre le Saint Coran transmis par le Prophète Mohamed PSL, a coïncidé avec le Temps Pascal célébré par nos compatriotes
chrétiens en mémoire de la résurrection du Christ. Ces deux événements constituent une invitation à faire de nous, quelles que soient nos convictions politiques ou religieuses, les témoins et les acteurs de tout ce que les Sénégalais espèrent pour notre cher pays : une réconciliation après l’élection présidentielle de 2024 et un engagement déterminé pour faire de la terre de nos
ancêtres un pays fraternel, moderne et développé qui rompt avec les inégalités et l’injustice », lit-on dans le message du fils de Abdoulaye Wade adressé aux Sénégalais.
Celui-ci se considérant comme » l’homme politique le plus calomnié dans l’histoire du Sénégal, injustement emprisonné et contraint à l’exil loin de mon pays, des miens, des personnes qui me sont chères et de ma famille politique », dit ne pas avoir « aucun ressentiment à l’égard de qui ce soit. »
A l’en croire c’est grâce « à Allah et l’éducation de mes parents, j’ai trouvé la force de pardonner à tous ceux qui m’ont fait du mal ».
Karim Wade « regarde maintenant vers l’avenir avec l’espoir que tous ceux qui ont pris part à cette vaste campagne de diabolisation et à ce complot politique contre moi, prennent conscience des conséquences particulièrement injustes de ce qu’ils ont entrepris. Je sais que beaucoup d’entre vous sont épuisés par les divisions politiques et sociales, les insultes, les calomnies et les délations qui rythment notre vie politique. Elles font régresser le Sénégal au moment où un nouveau monde se construit dans lequel l’Afrique devra se battre pour ne pas être marginalisée »
Alors pour l’intérêt supérieur du Sénégal, Karim Wade pense que » nous devons réapprendre à exprimer nos différences, comme nous le faisions, dans le respect et la tolérance. Je mesure le poids des contraintes qu’imposent le contexte socio-politique et la crise économique, mais je prie pour que le Sénégal puisse trouver sa voie, celle de la sérénité, de la stabilité, de la paix et du respect de l’État de droit, comme il a toujours su le faire quand il a été confronté à des moments difficiles ».
Fana CiSSE