Ils sont en train de badigeonner les murs et nous colorient un pays d’une prospérité à nulle autre pareille. Un taux de croissance qui ne cesse de grimper au point de crever les sommets, si ce n’est d’atteindre le Ciel. Et bien entendu, face à un aussi flatteur tableau, il est interdit de stresser. Surtout que la seule présence de saints marabouts qui dorment sous nos terres, fait de ce peuple un béni des dieux. On peut donc les croire quand ils nous disent que le meilleur et le plus intelligent de nous tous a transformé le Sénégal, sans gaz ni pétrole.
On peut rêver à mieux quand ces deux produits commenceront à être exploités. Ça ressemblera alors à la ville que le Chef rêvait lors d’un de ses séjours à Dubaï. C’était lors de son accès de colère sur nos mauvaises habitudes à occuper les rues pour… survivre. Face à un tableau aussi idyllique que nous peignent les frotte manches du Chef, on peut bien se demander ce qui pousse une certaine jeunesse à vouloir quitter ce beau pays en empruntant des pirogues de fortune pour un ailleurs meilleur ?
Vivre dans un aussi beau pays avec un Président si intelligent et bien aimé par son peuple, et aller affronter par centaines l’océan. Quelle folie. D’ailleurs, on n’en parle plus. Certainement par pudeur. Mais le constat alarmant est qu’ils sont des centaines à vouloir chaque jour quitter ce pays que celui que l’on juge indispensable pour notre survie a carrément changé. Lui, depuis qu’il est au pouvoir, il promet des emplois que ses jeunes ne voient pas. Ah que si ! Le pavage de nos rues, le métier de dockers.
Pendant ce temps, des milliers de jeunes diplômés comptent les poteaux des artères de leur quartier. On leur promet aussi des financements inaccessibles et qui leur font fuir avant même qu’ils n’accèdent à la porte des agences gérées par des politiciens plus préoccupés à servir leurs clientèles politiques. L’accélération des financements pour la promotion de l’entreprenariat que le Chef demande à son Gouvernement, ce n’est apparemment pour 2023. Une année pourtant déclarée sociale. N’empêche, la majorité du peuple cherche le diable pour lui tirer la queue. Rêvons !!!
Par KACCOR, Le Témoin