Le pool d’avocats du leader de Pastef Ousmane Sonko a fait face à la presse, ce jeudi 6 avril. Une sortie qui se justifie par l’annonce du ministre du Tourisme et des loisirs, Mame Mbaye Niang, d’interjeter appel. Les avocats de la défense estiment que l’appel de la partie civile vise à aggraver la peine et acter l’inéligibilité de Ousmane Sonko.
« Le tribunal a rendu service à Mame Mbaye Niang et au procureur. Parce que si les avocats de Sonko avaient été entendus, je pense qu’il n’y aurait pas eu de procès. Parce que la citation et la procédure seraient annulés », a dit Me Massokhna Kane.
« Pendant le procès, Mame Mbaye Niang avait demandé 29 milliards FCFA sans expliquer un quelconque préjudice moral. On a jamais vu une condamnation de 200 millions pour diffamation. C’est du jamais vu », a-t-il ajouté.
Selon lui, les témoins n’ont pas été entendus. « Si les témoins avaient été entendus, cela aurait été le procès de Mame Mbaye Niang sur l’affaire Prodac. Tellement il y a des documents qui ont été prouvés ».
D’après l’avocat, le procès en appel n’est que pour aggraver la peine et l’inéligibilité de Sonko.
« Dès le lendemain, avant son point de presse, Mame Mbaye Niang a fait appel. Il a déclaré que ce n’est pas fini, les problèmes d’inéligibilité d’Ousmane Sonko ne sont pas réglés. Ce qui les intéresse c’est l’inéligibilité de Ousmane Sonko. Il dit qu’il y a un deuxième round », a laissé entendre Me Kane.
Pour lui, « la précipitation du procureur prouve simplement qu’il obéit à des ordres de sa hiérarchie ». Ce qu’ils veulent, dit-il, c’est une « aggravation de la peine pour que Sonko soit inéligible. Voilà le but. Tout le monde sait que s’ils obtiennent gain de cause, ça mettra le pays en feu. Personne ne l’acceptera ».
Pour Me Bamba Cissé, la partie civile veut empêcher Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024. » Donc la réponse à la question de savoir qu’est-ce qui les motive. C’est clair c’est pour le rendre inéligible c’est pour qu’il ne participe pas à l’élection présidentielle de 2024″, a dit l’avocat de la défense.
Moussa Ndongo