Il n’y a aucune satisfaction à tirer d’une condamnation, aucune ; surtout lorsque celle-ci n’a pas lieu d’être dans l’affaire PRODAC (un carnage de deniers publics) où le délinquant Mame M’Baye, est trempé jusqu’à la moelle des os et coupable des faits qui lui sont reprochés. Quelle que soit la ou les décisions rendues par la justice sénégalaise, totalement moribonde, dans cette affaire, Mame M’Baye NIANG restera dans les annales de l’histoire, comme un voleur de deniers publics et portera à jamais l’étiquette d’un malfrat, dont il ne pourra jamais (en aucun cas), se défaire, dans la conscience collective des sénégalais.
Les déclarations publiques soulignant que « la justice sénégalaise sort grandie d’un procès à hauts risques où tous les ingrédients étaient réunis pour installer le chaos au Sénégal » et les nombreux commentaires faisant état d’un jugement d’apaisement relève d’une tartuferie, d’une hypocrisie et plus grave encore d’une « naïveté coupable ». La justice sénégalaise est en lambeaux, à terre depuis que le Conseil Constitutionnel, lors des législatives du 31 juillet 2022 a créé le chaos en scindant une liste de candidats en 2 (1 liste de titulaires et 1 liste de suppléants), en violation totale de la loi. Toute tentative de réhabiliter cette « justice là, avec de hauts magistrats soumis (valets) » relève de l’esbroufe et d’une escroquerie intellectuelle.
En l’espace de 24 heures, Macky SALL a semé le doute dans l’esprit des sénégalais, avec un point d’interrogation : la question de l’éligibilité de SONKO en 2024. Ce qui devait être une banale évidence (candidature de SONKO aux présidentielles de 2024) dans tout état sérieux fait l’objet d’un débat avec de multiples analyses portant sur les dispositions du code électoral (articles L.29 et L.30). Une gigantesque farce doublée d’une entreprise de diversion.
L’emballement médiatique lié au fait que SONKO est « sauvé » des griffes de ses bourreaux puisqu’il est éligible est trompeur : pour une raison simple ; Macky SALL n’a jamais renoncé à son projet démoniaque « de réduire l’opposition (et son principal adversaire SONKO) à sa plus simple expression, et ce, par tous les moyens ». Il poursuivra son entreprise machiavélique jusqu’au bout, aussi longtemps qu’aucune résistance populaire ne lui sera opposée.
Actuellement, l’urgence est la saisine du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, pour demander l’adoption d’une résolution sur la situation chaotique des droits de l’homme au Sénégal (multiplication des arrestations arbitraires, enlèvements, disparitions, meurtres sur commande (le cas de Fulbert SAMBOU et Didier BADJI), ainsi qu’un rapport documenté et indépendant qui fasse l’objet d’une large publication.
Sous le magistère de Macky SALL, le Sénégal s’est muée en une république bananière, sans foi, ni loi. Parce que la liberté a un prix, le sort de la démocratie sénégalaise dépend de la mobilisation citoyenne et non d’une quelconque justice couchée, aux ordres (il faut nettoyer les écuries d’Augias). La confrontation entre Macky Sall et le peuple, est inévitable.
Il faut savoir raison garder : se réjouir de la condamnation de SONKO parce qu’elle préserve (à ce stade) son éligibilité est une hérésie, car la bête immonde est loin d’avoir lâché sa proie. Au demeurant, compter sur Macky et sa justice est la pire des erreurs à ne jamais commettre. Seybani SOUGOU – E- mail : sougouparis@yahoo.fr