Le 19 janvier 2017 était lancée l’opération Restore Democracy en Gambie pour chasser du pouvoir Yahya Jammeh. 7.000 militaires, dont la majeure partie était constituée des diambars sénégalais, ont été mobilisés pour restaurer la démocratie en Gambie.
À l’origine de cette intervention militaire, le Président sortant Yahya Jammeh, après avoir reconnu sa défaite électorale s’est rétracté pour contester les résultats sortis des urnes.
Les forces de la CEDEAO, notamment les forces sénégalaises, venaient de mettre fin à la dictature de Jammeh. Dictature reconnue par ses pairs présidents qui ont choisi le nom de cette opération : Restore Democracy.
Cette opération à hauts risques aurait pu se transformer en bain de sang, si l’armée gambienne avait obéi aux ordres du dictateur de Banjul. Mais sachant que le rapport de force était largement en leur défaveur, les soldats gambiens ont choisi de baisser les armes et certains ont même accueilli nos diambars avec des pompes.
6 ans après avoir ordonné aux troupes sénégalaises de prendre part à mettre fin à la dictature Jammeh, Macky Sall reprend le flambeau en mettant en place une dictature implacable, rythmée par des assassinats de jeunes manifestants qui étaient mécontents de la façon dont la victime du complot de viol Adji Sarr, Ousmane SONKO, était embarqué par le GIGN, des disparitions mystérieuses dans les rangs de l’armée et la gendarmerie (Didier et Fulbert), des arrestations tout azimuts dans les rangs du PASTEF, principal parti d’opposition sénégalaise,
Assassinats, disparitions mystérieuses, emprisonnements à tour de bras, bâillonnement de l’opposition, diabolisation de la société civile, vols des deniers publics, instrumentalisation de la justice, mise en place d’une police politique, sont le propre de toute dictature. Ben Ali en Tunisie, Saddam en Irak, Ceaucescu en Roumanie, Batista à Cuba, Jammeh en Gambie et tant d’autres ont utilisé les mêmes méthodes pour terroriser les populations.
Comment en est-on arrivé à cette situation au Sénégal ?
Hier, Macky Sall s’opposait à la dictature en Gambie et aujourd’hui il impose méthodiquement la dictature au Sénégal.
Il utilise les mêmes méthodes que Jammeh, même dans la façon de se renier. Jammeh après avoir reconnu sa défaite, revient pour dire aux gambiens non finalement j’ai gagné.
Macky Sall, dit qu’il a inscrit dans la constitution sénégalaise que nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs pour éviter qu’il y ait des présidents qui soient tentés d’en faire 3. Aujourd’hui il dit que ça dépendait de la situation et qu’il a le doit de se présenter. Comme Jammeh, Macky Sall pense que la loi c’est lui.
J’ai lu quelque part, que Macky Sall s’est adressé aux diambars en ces termes Celui qui ne sait pas obéir ne saurait diriger. J’étais choqué et outré par ces propos. Ce n’est pas pour diriger que les sénégalais s’engagent dans l’Armée nationale mais bien pour défendre la patrie contre toute menace.Mais j’ai compris plus tard que cette déclaration état faite à dessein. Macky Sall veut des forces armées qui obéissent à ses ordres pour mater les opposants à son régime.
GIGN et BIP, censés être respectivement des unités d’élite de la gendarmerie et de la police ont obéi à des ordres illégaux, qui ont mené aux émeutes de mars 2021 et 2023. Bilan 20 morts déjà au compteur.
Macky Sall veut une justice soumise qui va l’aider à disqualifier Ousmane Sonko, probable vainqueur d’une élection présidentielle en 2024, comme Jammeh l’avait fait en son temps avec Ousainou Darboe.
Macky Sall veut une administration soumise : fin de mission de Nafi Ngom Keïta en violation des textes, à la tête de l’OFNAC, mise à l’écart du procureur de la CREI Alioune Ndao, prolongation indéfinie du mandat de Niang à la tête de l’ARMP,….
Macky Sall veut et sera candidat pour un 3e mandat présidentiel en violation flagrante de la constitution sénégalaise votée en 2001. Macky Sall a déjà acté l’Opération Destroy Democracy. Au peuple sénégalais de résister. Nous vaincrons inch ALLAH.
Moustapha Sané
Représentant du PS/Canada