L’Etat du Sénégal est ‘’très attaché à la protection de l’Etat de droit’’, selon le ministère de la Justice

par pierre Dieme

L’Etat du Sénégal est ‘’très attaché à la protection des droits de l’homme et de l’Etat de droit’’, a soutenu le ministère sénégalais de la Justice, en réponse à une tribune publiée récemment par des intellectuels de plusieurs pays dénonçant une ‘’escalade répressive’’ et invitant ses citoyens à défendre les ‘’valeurs fondamentales de l’Etat de droit’’.

‘’Très attaché à la protection des droits de l’homme et de l’Etat de droit et œuvrant pour la promotion des droits et libertés telles que la liberté d’expression et la liberté de manifestation, le Sénégal veille constamment à leur respect dans le cadre des lois et règlements en vigueur’’, a écrit le ministère.

‘’L’Etat du Sénégal garantit une justice au service de la protection des droits des citoyens. Il est inacceptable de vouloir caricaturer la justice au gré des situations politiques conjoncturelles’’, ajoute-t-il.

Le ministère de la Justice a dénoncé des ‘’affirmations gratuites’’ en réponse à la tribune invitant les Sénégalais à ‘’prendre la défense des valeurs fondamentales de l’Etat de droit’’ dans leur pays.

Il affirme que ‘’les faits dénoncés ne reflètent pas la réalité et tentent de jeter le discrédit sur le fonctionnement du service public de la justice’’.

Le ministère de la Justice argue que ‘’le Sénégal s’est résolument engagé à protéger les droits et libertés publiques en garantissant l’exercice de ceux-ci sous le contrôle permanent du pouvoir judiciaire’’.

‘’Les arrestations enregistrées sont liées à des délits de droit commun’’, fait-il valoir.

‘’Divergences idéologiques et politiques’’

Cent quatre intellectuels sénégalais et d’autres pays ont dénoncé ‘’une continuelle escalade répressive’’ au Sénégal.

Ils estiment qu’‘’il est de la responsabilité des intellectuels et de tous les citoyennes et citoyens de bonne volonté de prendre la défense des valeurs fondamentales dans un Etat de droit’’.

‘’Par-delà nos divergences et différences idéologiques, politiques ou culturelles, nous, signataires de tous les pays, condamnons fermement les restrictions apportées à la liberté de mouvement des citoyens’’, ajoutent les auteurs de la tribune.

L’historien Mamadou Diouf, enseignant à l’Université Columbia (Etats-Unis), le journaliste, sociologue et écrivain Elgas, et le militant des droits de l’homme Alioune Tine, font partie des auteurs du texte.

Ils affirment qu’‘’une menace réelle pèse sur la stabilité et la paix sociale du pays’’. Les auteurs du texte exhortent les autorités sénégalaises à ‘’revenir à la raison’’.

Les arrestations qu’ils dénoncent sont survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

M. Niang, militant de l’Alliance pour la République, le parti politique de Macky Sall, accuse M. Sonko de l’avoir diffamé en le jugeant responsable d’un détournement de fonds destinés au Programme des domaines agricoles communautaires.

APS

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