Ça commence assurément à faire désordre pour un jeune président né après les indépendances. Lui qui devrait sonner la rupture et qui se retrouve englué dans de terribles contradictions. Et plutôt que d’enrichir notre démocratie, la rendre plus belle et attrayante, il en présente hélas un visage trop amoché à l’opinion internationale. Tout cela par la faute, en partie, de crapules qui seront les premières à le fuir en cas de pépins. Assurément, la vitrine sénégalaise s’est craquelée. Pas que le
Chef n’a rien fait. Certes, il a transformé le pays qui a changé de visage avec de nouvelles infrastructures. Et même si ça ne se mange pas, ca fait du baume au cœur de voir ce pays dans la modernité. Mais voilà, la denrée la plus précieuse, surtout en Afrique, surtout pour le Sénégal, reste la démocratie et le respect des libertés collectives. Et c’est là où trébuche le Chef qui a ramené le Sénégal 50 ans en arrière avec des crimes jamais élucidés. Plus de 20 morts, il faut dire que cela fait trop. Le rapport 2022 du Département d’Etat américain sur les Droits de l’Homme ne fait pas honneur au pays de la Téranga. En plus des cas de tortures, d’abus et de corruption et autres mauvaises pratiques, le département d’Etat américain épingle sur la poitrine de notre République des médailles pas du tout valorisantes pour le berceau de la démocratie africaine que nous étions. Hier ce sont deux députés français qui ont adressé une lettre
au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation de grave crise qui prévaut à Galsen et que le Chef tente d’évacuer dans un discours qui se veut viril sans que le corps de l’athlète ne soit robuste. Les griefs que portent les deux députés français sur la marche de notre pays sont pourtant visibles comme une grosse tarte sur le visage du Chef. Ça se résume à ce que d’autres intellectuels sénégalais, africains, européens et
américains ont condensé dans un texte collectif où ils appellent à la raison le Chef qui s’exerce à une continuelle escalade répressive. Une véritable tache noire et un rappel à l’ordre au Chef qui pourrait se retrouver, si ces meurtres de manifestants et ces arrestations massives ne s’arrêtent pas, devant ce tribunal international
réservé aux seuls Nègres. Et, depuis cette semaine, au président russe Vladimir Poutine. Nous voulons parler bien sûr de la Cour Pénale Internationale dont notre pays a été le premier au monde à ratifier les statuts !
kaccoor bi – le temoin