Droits de manifester et de s’opposer garantis par la Constitution : le Parti Pastef bande les muscles

par pierre Dieme

Yewwi Askan Wi, sauf refus du préfet de Dakar, compte investir massivement le terrain Acapes des Parcelles Assainies aujourd’hui. Et le Parti Pastef, qui veut occuper les premiers rangs, a rappelé ce lundi que l’exercice du droit de manifester, conformément à l’article 8 de la Constitution, peut prendre la forme de rassemblements sous forme de meeting, de marches pacifiques etc. C’est une manière pour Ousmane et Cie de prévenir ces adversaires de l’autre côté du pouvoir

Après le communiqué de l’Alliance pour la République (APR), sur l’appel à la manifestation formulée par Yewwi Askan Wi, le Parti Pastef écrira lui aussi le sien. « Il est donc curieux que l’Alliance pour la République se fende d’un communiqué, sans même attendre la décision des autorités administratives faisant suite aux enquêtes, pour accuser l’opposition d’émeutes organisées, de guérillas coordonnées et d’insurrection générale planifiée pouvant mener à la guerre civile dans notre pays », écrivent les camarades de Ousmane Sonko.

Pourtant, « les milices du pouvoir, seul facteur pouvant déclencher une guerre civile », trouvent-ils comme argument pour armer leur défense. Ainsi, « Pastef-Les-Patriotes interpelle l’Alliance pour la République, notamment son président monsieur Macky Sall, sur les milices opérant en toute impunité aux côtés des forces de l’ordre, si tant est qu’il soit préoccupé par la stabilité du pays qu’il dirige ! ».

En ce sens, Pastef-Les Patriotes pose donc quatre (04) questions simples ci-après au Président Macky Sall : Est-il le parrain des milices qui opèrent aux côtés des forces de l’ordre ? Est-ce vrai qu’il a nommé haut gradé à la tête de ces milices et que c’est ce haut gradé, par ailleurs commandant d’autres unités, qui instruit aux forces de l’ordre de ne pas mettre hors d’état de nuire ces milices ? Son fils, Amadou Sall, aurait été aperçu, à grand Yoff, la nuit du mardi 07 mars 2023, vers 02h du matin, en train de recruter des nervis, est-ce sur instruction de son père ou de sa mère ? A quand le démantèlement effectif de ces milices qui sont, aux côtés de la troisième candidature, la seule vraie menace sur la stabilité du pays et font peser de sérieux risques de guerre civile au Sénégal ?

D’après les ‘’Pastéfiens’’, « voilà les vraies préoccupations que devraient avoir les responsables de l’Alliance pour la République ». D’ailleurs, tenant à rappeler aux responsables de la mouvance présidentielle, que l’Etat de droit est avant tout un État soumis au droit, particulièrement à la charte fondamentale, le Parti Pastef souligne que la Constitution du Sénégal, en son article 58, alinéa 1 « garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du Gouvernement le droit de s’opposer ».

L’exercice de ce droit, conformément à l’article 8 du même texte, peut prendre la forme de rassemblements sous forme de meeting, de marches pacifiques etc., précise le parti politique. « C’est donc en parfaite adéquation avec la Constitution et les lois du Sénégal que la coalition YEWWI ASKAN WI et le parti PASTEF-LES PATRIOTES ont adressé des lettres aux autorités administratives pour les tenir informées de leur volonté d’organiser respectivement un meeting (14 mars 2023 au terrain Acapes – Parcelles Assainies) et des marches pacifiques (le 15 mars 2023, sur l’ensemble du territoire national) », rappelle, pour nul n’en ignore, les Patriotes autoproclamés.

Selon eux, ces manifestations pacifiques ont pour objectifs légitimes de demander la fin des arrestations et détentions arbitraires et la libération de tous les détenus politiques, de la fin de l’instrumentalisation de la justice et le démantèlement des milices privées opérant aux côtés des forces de l’ordre et de la fin de la mauvaise gestion des ressources publiques et la clarification des(sept) 07 milliards de FCFA que le Président Macky SALL aurait gracieusement offerts à Mme Marine Le Pen.

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